Le patron du Crédit mutuel : "Réduire de 15% l'empreinte carbone de notre portefeuille grandes entreprises"

Votre groupe, comme les banques françaises, est loin d'être irréprochable au regard de l'empreinte carbone générée par ses activités.
Oui, mais nous bougeons vite ! Cette année, nous sommes totalement sortis du charbon en vendant 500 millions d'euros de positions et en cessant de travailler avec 417 entreprises charbonnières. Nous sortons du secteur du pétrole non ­conventionnel, donc des sables bitumineux, du gaz et du pétrole de schiste. Et ces initiatives ont été saluées par les ONG.

Ne risquez-vous pas de vous priver de recettes en décarbonant?
En sortant du charbon, nous avons perdu de l'argent. Mais il y a urgence ! Il n'y a pas de vaccin contre la crise climatique… que nos actions ! Nous ­constatons que nos clients-entreprises sont de plus en plus sensibles à ce défi. Elles savent qu'en décarbonant leur parc automobile ou qu'en améliorant leur alimentation en énergie elles font des économies et qu'elles préparent le futur.

Combien de temps vous donnez-vous pour vous placer dans la trajectoire bas carbone des accords de Paris pour limiter les hausses de température de 1,5 % à 2 %?
Aucune banque dans le monde n'est dans les clous de cette trajectoire aujourd'hui, bien que les banques françaises soient les plus engagées sur le climat. Au Crédit mutuel Alliance fédérale, nous prenons deux engagements forts et chiffrés. Dès 2018, nous nous sommes fixé un objectif de réduire de 30 % notre empreinte carbone comme entreprise en cinq ans. Aujourd'hui, nous nous engageons à réd...


Lire la suite sur LeJDD