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Patrick Coulombel, architecte urgentiste

© Lise Verbeke / RFI

Il est celui qui arrive quelques jours après les catastrophes : ouragans, tsunamis, séismes, explosions. Cofondateur des Architectes de l’urgence, avec ses équipes, il sécurise et reconstruit de manière pérenne, depuis plus de vingt ans.

« Je ne suis pas un mec très loquace. Quand on me voit arriver, je n’ai pas une gueule sympa, je le sais. » Direct et cash à la terrasse d’un café d’Amiens, dans le nord de la France, sans politesse forcée, Patrick Coulombel, 60 ans, ne cherche pas à plaire. Il s’en moque. Lui, c’est l’action qui l’intéresse. Il y a quelques semaines, l’architecte picard était au Maroc. Arrivé juste après le tremblement de terre du 8 septembre, avec son équipe de l’ONG Architectes de l’urgence, qu’il a cofondée il y a plus de vingt ans. « Nous n’avons pas pu faire de mise en sécurité des bâtiments », comme c’est le cas après chaque catastrophe où la fondation intervient, « car les autorités marocaines ne voulaient pas. Elles l’ont fait elles-mêmes et bien. Nous, nous avons évalué les dégâts et alerté sur l’importance d’encadrer la reconstruction par des architectes et ingénieurs pour éviter l’auto-construction ». De l’argent a été récolté pour reconstruire « des orphelinats ou des écoles ». Car son objectif, avec la fondation, est de remplacer les ruines par des bâtiments pérennes.


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