Patrick Balkany candidat aux municipales de 2026 demande à la justice d’annuler sa peine
POLITIQUE - Patrick Balkany sera-t-il maire, de nouveau ? Il le souhaite en tout cas. L’ancien édile de Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine a récemment saisi la justice pour qu’elle annule la peine d’inéligibilité à laquelle il a été condamné en 2019. Objectif : concourir aux prochaines municipales, en 2026.
« Je suis allé en prison quasiment un an et j’ai porté un bracelet électronique. Et avec Isabelle, on rembourse chaque mois 1.300 euros au fisc. Donc, oui, j’ai demandé que la peine d’inéligibilité s’arrête pour pouvoir me représenter », explique ce jeudi 28 novembre à BFMTV l’ancien cadre de l’UMP (devenu LR), reconnu définitivement coupable de fraude fiscale et blanchiment il y a quelques années pour avoir dissimulé au fisc un patrimoine évalué à 13 millions d’euros.
Sa successeure Agnès Pottier-Dumas prête pour la bataille
La sentence, prononcé en 2019 : quatre ans et demi de prison ferme et une peine complémentaire de dix ans d’inéligibilité. En l’état, Patrick Balkany ne pourra pas se présenter aux municipales de 2026. Si le PNF, auprès duquel il a transmis sa requête en octobre dernier, accède à sa demande, la voie sera libre.
Il s’agirait alors d’un retour politique retentissant. L’ancien maire a été mis au ban de la sphère politique (avec son épouse Isabelle Balkany) après son procès spectaculaire en 2019. Après quelques mois en prison, ce proche de Nicolas Sarkozy avait pu bénéficier d’une libération anticipée (avec bracelet électronique) pour raison de santé, son état ayant été à l’époque jugé « difficilement compatible avec la détention ».
Il avait gardé son mandat de maire (même depuis la prison de la Santé) jusqu’en mars 2020 et un arrêté pris par le préfet des Hauts-de-Seine. Pourra-t-il retrouver son fauteuil, six ans plus tard ? La justice doit trancher dans les prochaines semaines.
En attendant cette décision, celle qui occupe le fauteuil depuis son élection en 2020 Agnès Pottier-Dumas se dit prête à en découdre face à l’ancien baron des Hauts-de-Seine. Dans Le Parisien, ce jeudi, elle explique « espérer » la candidature de Patrick Balkany (et donc une réponse positive de la justice) afin de « le battre » et « clôturer (sic) enfin ce chapitre pénible » pour la ville.
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