Patrick Balkany : après sa condamnation, pourra-t-il se présenter aux municipales?

La politique est toute sa vie. La ville de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), plus qu'un fief. ­Patrick ­Balkany, 71 ans, a été condamné vendredi à cinq ans de prison pour blanchiment, après une condamnation à quatre ans pour fraude fiscale, le 13 septembre. Mais relaxé sur le volet corruption de l'affaire, il échappe au pire. Pourra-t-il se porter candidat à sa propre succession? ­Balkany n'est pas le premier édile à être placé en détention. Dans le passé, ­Jean-­Michel ­Boucheron à ­Angoulême ou ­Alain ­Carignon à ­Grenoble l'ont déjà été. Mais l'ex-maire de ­Levallois, qui a fait appel, sera-t-il le premier à se faire réélire avec une condamnation pendante?

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Rien n'interdit à un citoyen condamné de se présenter à une élection, voire de faire campagne depuis sa cellule. Sauf s'il est frappé d'inéligibilité. Ce qui est deux fois le cas pour ­Patrick ­Balkany, et ce pour une durée de dix ans. Mais les appels formés par ses avocats, qui jugent les peines "disproportionnées", sont suspensifs. Le maire détenu n'est pas encore définitivement inéligible. Il conserve la possibilité d'être candidat.

Vers un bras de fer politique avec le parquet?

"Il n'a rien à faire en prison", insiste par ailleurs ­Antoine Vey, l'un de ses avocats, qui a déposé deux demandes de mise en liberté. La première doit être examinée mardi. Son placement en détention provisoire en septembre ...


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