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«Il y a une passion de la gauche française pour l'Amérique latine»

A Nancy, François Mitterrand, premier secrétaire du PS, inaugure une fresque consacrée au défunt Salvador Allende en présence de la veuve du président chilien, Hortensia Bussi. Au centre, Jack Lang, directeur du festival de théâtre universitaire de la ville. Photo non datée.

A l'occasion de l'élection présidentielle au Chili, l'historienne Judith Bonnin revient sur l'histoire d'amour entre le PS de François Mitterrand et le socialisme de Salvador Allende.

Tant Michelle Bachelet, la présidente sortante du Chili, que Guillermo Guillier, le candidat de gauche qui dispute ce dimanche le second tour de la présidentielle face au conservateur Sebastián Piñera, ont des racines françaises (c’était aussi le cas du dictateur Augusto Pinochet). Dans la classe politique française, Marisol Touraine (PS), Raquel Garrido (FI) ou Sergio Coronado (EE-LV) sont enfants d’exilés chiliens. Les liens entre les gauches des deux pays sont étroits, comme nous l’explique Judith Bonnin, agrégée d’histoire et docteure de l’université Paris-Diderot (1).

L’expérience du programme commun de la gauche française en 1972 est-elle héritée de celui qui avait porté au pouvoir Allende un an auparavant?

Les premières tentatives d’union de la gauche en France sont antérieures, et l’Unidad Popular n’a pas vraiment eu d’impact théorique sur les socialistes français. En revanche, l’élection de Salvador Allende a démontré qu’une gauche unie pouvait remporter un scrutin dans le contexte de la guerre froide.

François Mitterrand réserve au Chili son premier long déplacement à l’étranger en tant que premier secrétaire du PS, en novembre 1971. Pourquoi?

La volonté du Parti socialiste issu du congrès d’Epinay était de marquer une rupture avec la SFIO sur tous les plans, notamment les relations internationales. L’influence de Claude Estier a été déterminante. Comme journaliste, il avait effectué de nombreux voyages en Amérique latine, et était beaucoup plus tiers-mondiste que les militants SFIO. Ce voyage au Chili était une bonne occasion de gauchir l’image de Mitterrand. D’autant que c’est à cette occasion que, de façon imprévue, le futur président rencontre pour la première fois Fidel Castro.

La gauche française était-elle alors tiraillée entre Cuba et le (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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