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Passeurs: l'ex-militante du FN amoureuse d'un migrant dispensée de peine

Beatrice Huret, au tribunal de Boulogne-sur-Mer, ce mardi.

Jugée mardi à Boulogne-sur-Mer avec deux autres personnes, Béatrice Huret, 44 ans, avait fait passer en Angleterre son amant et deux amis par bateau.

La passeuse amoureuse a été déclarée coupable, mais dispensée de peine. Béatrice Huret, jugée mardi au tribunal de Boulogne-sur-Mer pour avoir aidé trois Iraniens, dont son amant, Mokhtar, à acheter un bateau et à prendre la mer pour un passage réussi le 11 juin 2016 depuis la plage de Dannes (Pas-de-Calais), est repartie libre. «J’assume mes actes depuis le départ, j’assumerai jusqu’au bout», a-t-elle dit au tribunal.

Cette formatrice en travail social était jugée avec trois autres apprentis passeurs : Laurent C., 42 ans, employé dans le nettoyage, Ghizlane M., 30 ans, équipière dans une chaîne de fast-food, et le migrant iranien Mohammad G., 26 ans, ancien technicien en aéronautique converti au christianisme. Ils risquaient tous dix ans de prison pour «aide au séjour irrégulier en bande organisée».

«En fait, on est une bande de bras cassés», dit Laurent C. à l’audience. L’homme s’accoude à la barre du tribunal comme sur un comptoir. «On voulait sauver les bouches cousues», dit-il. Il était dans la «jungle» de Calais début mars 2016 quand neuf Iraniens se sont cousu la bouche et avaient mené une grève de la faim de vingt-six jours pour protester contre la destruction de la partie sud du bidonville par la préfecture. Trois mois plus tard, cet habitant de Dannes a réussi à faire passer trois Iraniens – dont deux anciens «bouches cousues» – en Angleterre, en les aidant à acheter un bateau à moteur et en leur trouvant une plage de départ, le 11 juin 2016. Dans le bateau, il y avait l’ancien porte-parole des grévistes, un professeur de persan de 35 ans, Mokhtar. Et sur la plage, ce matin-là, Béatrice Huret, 44 ans, amoureuse de lui. Mokhtar vit aujourd’hui à Sheffield et il a obtenu l’asile en Grande-Bretagne. Elle passe le voir tous les quinze jours. Elle a écrit un livre, Calais mon amour, après que le Monde a découvert (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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