Quand passent les mères gigognes

Marc Levy s’attaque au secret familial

Ah tiens, un fait notable à la sortie du dix-huitième opus de Marc Levy : il est 40 cents plus cher que le dernier, l’Horizon à l’envers qui tenait de la science-fiction avec des histoires de cryogénisation, de défi à la mort qu’elle est moche, de mémoire perdue et de merveilleux souvenirs, mais ça va bien, on va pas non plus se retaper l’avant-dernier en sus du dernier, dûment chroniqué dans ces pages : car c’est comme Musso, il en sort un, on le fait, c’est tout.

Oui bon, mais ils en sortent un chacun par an, le Musso nouveau vient d’arriver (lire Libération du 16 avril), ils vont encore se foutre sur la gueule avec Pancol et Bussi pour savoir de qui n’en aura la première place, puisque Marc Levy - 33 millions d’opus vendus dans le monde (les Chinois en sont dingues) depuis Et si c’était vrai en 2000 (droits rachetés en 2005 par Steven Spielberg, ça pose un écrivain) - est passé derrière son rival, Musso.

Alors, qu’est-ce qu’on mange ?

Une affaire de secret de famille, figure-toi, mais pas du non-dit immonde style pépé était pédonazi, non, un secret que je ne te dirai pas, pourquoi je serais la seule à me gaufrer les quasi 500 pages de la Dernière des Stanfield ? Page 156, on commence à entrevoir de quoi ça retourne cette affaire sur trois époques, plusieurs personnages, des jumeaux dont un plus ou moins Asperger, un père veuf et plutôt marrant, une mère morte dont à laquelle le secret est lié, une sœur autoritaire, une autre qui raconte plus ou moins l’histoire. Avec ça, des strates historiques sur plusieurs décennies et, partant, d’autres personnages descendants des personnages du dessus et découlant du secret susdit. Faut suivre.

La mère est-elle über-présente dans le roman ?

C’est peu de le dire, il y en a partout, à toutes les pages, les mêmes à des époques différentes avec des vies pas pareilles que quand elles sont mères des personnages afférents, si tu me suis. Pivot de l’histoire, la commode mère morte, prétexte à (...)

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