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Passe d'armes entre Le Pen et Darmanin sur la protection de Mila

Marine Le Pen et Gérald Darmanin.  - Ludovic Marin
Marine Le Pen et Gérald Darmanin. - Ludovic Marin

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a qualifié de "bêtises" vendredi des propos de Marine Le Pen accusant l'Etat d'être "incapable" d'assurer la sécurité de Mila, l'adolescente iséroire victime de menaces après la diffusion d'une vidéo polémique sur l'islam.

La présidente du Rassemblement national (RN) a profité d'un débat de la commission spéciale de l'Assemblée nationale sur le séparatisme, portant sur l'enseignement en famille, pour évoquer le cas de la jeune fille. "La petite Mila par exemple, elle aurait une bonne raison d'avoir un enseignement à domicile" en raison de "la sécurité que l'Etat est incapable de lui apporter", a-t-elle déclaré.

Le domicile de Mila et celui de ses parents sous protection

Gérald Darmanin, présent en séance, a demandé la parole pour sommer Marine Le Pen de "ne pas dire des bêtises du genre que rien n'est fait pour protéger Mila". La jeune fille "a été mise dans un lycée militaire, protégée par la République", a-t-il déclaré.

"Tant son domicile que celui de ses parents" sont également sous la protection de policiers et gendarmes "qui risquent leur vie pour que justement elle puisse être au maximum protégée de tout ce qui pourrait lui arriver", a-t-il ajouté. "Je crois que nous avons assez de motifs de discorde pour que vous n'en rajoutiez pas dans ces conditions", a-t-il conclu à l'adresse de la députée du Pas-de-Calais.

Une affaire née il y a un an

Une tentative de Marine Le Pen de reprendre la parole sur ce point a été interrompue par le président de la commission spéciale François de Rugy (LREM), qui a demandé de revenir à l'examen de ce texte sur "le respect des principes de la République". En janvier 2020, Mila avait publié une vidéo devenue virale dans laquelle elle exprimait de virulentes critiques sur l'islam, déclenchant un déferlement de menaces -qui l'ont contrainte à quitter son lycée- mais aussi de soutiens. Deux personnes ont été condamnées à des peines de prison pour des menaces de mort envers elle. D'autres ont été mises en examen.

Article original publié sur BFMTV.com