Changement d’heure : En passant à l’heure d’hiver, on ne « gagne » pas vraiment une heure de sommeil
HEURE D’HIVER - Tous les ans, à cette période de l’année, c’est la même rengaine : nous reculons d’une heure nos pendules et nos montres pour passer à l’heure d’hiver. Ainsi, à 3 heures du matin ce dimanche 27 octobre, il sera en réalité 2 heures.
Changement d’heure : on avance ou on recule d’une heure ? Voici une astuce pour ne plus se tromper
Mais ce temps supplémentaire permet-il, comme on l’entend parfois, de « gagner » une heure de sommeil ? On fait le point.
Une horloge biologique perturbée
En réalité, c’est plus complexe que cela, explique Helmut Zarbl, directeur de l’Institut des sciences de la santé environnementale et professionnelle de l’université Rutgers (États-Unis). Dans un entretien accordé à l’université, il détaille la façon dont le changement d’heure modifie notre rythme circadien, c’est-à-dire notre horloge biologique.
Cette horloge biologique « régule de nombreux processus biologiques importants, tels que la production d’hormones et les habitudes de sommeil, et est largement contrôlée par des indices externes dans l’environnement – principalement la lumière », détaille Helmut Zarbl. Aussi, même si l’on a l’impression, lors du passage à l’heure d’hiver, de pouvoir dormir un peu plus le matin, c’est en fait rarement le cas, car notre rythme de sommeil reste le même. Faites l’expérience ce dimanche : à moins que vous ne vous soyez couché la veille plus tard que d’habitude, vous vous réveillerez très probablement à la même heure que les autres jours. Sauf qu’il sera, cette fois-ci, une heure plus tôt.
Des effets sur le sommeil et l’humeur
Mais même si le changement d’heure n’a pas d’effet instantané sur nos cycles veille-sommeil, il finit néanmoins bien par perturber notre rythme circadien. Associé à une baisse de la luminosité en cette période de l’année, il peut occasionner « un sentiment de somnolence, d’apathie, de stress et de fatigue pendant un certain temps », énumère Helmut Zarbl. Cet état de fatigue est accentué par le fait que nous nous couchons également une heure plus tard pour nous caler sur le nouvel horaire. « Les changements associés à l’heure d’hiver entraînent des taux plus élevés d’accidents de la route et d’accidents du travail. Quelques études ont même suggéré une légère augmentation des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux, probablement chez les personnes déjà exposées à un risque plus élevé », précise l’expert.
Mais pas d’inquiétude, il ne faudra que quelques jours à votre horloge biologique pour se remettre à la bonne heure. Pour l’y aider, Helmut Zarbl conseille de ne pas lutter en continuant de se référer à l’horaire précédent. « Plus vite vous vous adapterez, plus vite vous vous sentirez à nouveau normal. Alors ajustez vos horaires de repas et de sommeil en conséquence », préconise-t-il. Il est aussi déconseillé « de consommer de la caféine et d’autres stimulants ou médicaments pour vous aider à vous adapter ».
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