Pass sanitaire: Florian Philippot dénonce une "société de l'apartheid"

Florian Philippot, président des Patriotes et cheville ouvrière du mouvement anti-pass sanitaire, était notre invité ce dimanche à la mi-journée. Il a salué les manifestations de la veille et s'en est pris à un "esprit de séparation", visible d'après lui derrière le principe du pass sanitaire.

Depuis son départ - aux airs d'éviction - du parti de Marine Le Pen, Florian Philippot préside Les Patriotes. Mais ces derniers mois, c'est surtout en tant que fer de lance de la contestation de la politique sanitaire mise en place contre le Covid-19 qu'il intervient dans le débat public. Il était l'invité de notre plateau ce dimanche à la mi-journée après qu'une journée de manifestation a fait défiler 200.000 personnes dans les rues de France samedi contre le pass sanitaire.

Tandis qu'un pharmacien a été pris à partie par la foule à Montpellier, Florian Philippot a d'abord dénoncé une action "complètement stupide", œuvre de "crétins" mais n'a pas voulu s'appesantir sur un sujet qui empêche, selon lui, d'aborder le fond des choses. Pour lui, il s'agit avant tout de lutter, au travers de mobilisations, contre la constitution d'une "société d'apartheid", précipitée d'après son analyse par le principe même du pass sanitaire.

Philippot assure défendre de "belles valeurs" attaquées par "une loi terrible"

"La manifestation à laquelle j’ai participé et que j’organisais à Paris était d’un calme olympien, magnifique de bonne humeur, de mobilisation, de courage", a affirmé l'ex-vice-président du Front national, qui a enchaîné en louant "des dizaines de milliers de personnes (15.000 personnes à Paris selon le décompte du ministère de l'Intérieur, NDLR) qui manifestaient, défilaient, de tous âges et de tous milieux sociaux, qui étaient là pour défendre des belles valeurs attaquées par cette loi terrible: la valeur de liberté, d’égalité des droits contre une sociéété de séparation, d’apartheid, de discrimination".

"Une loi va séparer les gens selon leur statut vaccinal, leur statut sérologique… Mais on est où, là ?" a-t-il interrogé à la cantonnade, avant d'exposer: "On parle de prendre un café en terrasse, on parle d’élèves dont monsieur Blanquer, ministre de l’Education nationale, a dit que pour certains ils seront évincés des cours ! (…) Ils resteront chez eux, auront les cours à distance, comme si d’ailleurs c’était faisable."

Prenant appui sur une déclaration du Premier ministre belge Alexander de Croo qui a évacué samedi auprès du média local DH l'éventualité d'un pass sanitaire dans son pays, Florian Philippot a insisté: "Je veux expliquer que ceci n’est pas la norme, cette brutalité du pouvoir, cet esprit de séparation".

Article original publié sur BFMTV.com

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