Pas d'offre sur la table pour Fiat Chrysler, dit Marchionne

MONZA, Italie (Reuters) - Fiat Chrysler Automobiles (FCA) n'a pas reçu d'offre d'achat et ne travaille pas non plus à une "grosse fusion", a déclaré ce week-end son administrateur délégué Sergio Marchionne.

La priorité du septième constructeur mondial reste la mise en oeuvre de son plan stratégique valable jusqu'en 2018, a ajouté Marchionne, interrogé samedi en marge des essais du Grand Prix d'Italie de Formule Un à Monza.

Prié de dire si FCA avait reçu des marques d'intérêt, il a répondu simplement : "Non."

Le titre du constructeur italo-américain a atteint des sommets en Bourse le mois dernier après des informations faisant état de l'intérêt d'un groupe chinois pour le groupe ou certaines de ses marques.

Le constructeur automobile chinois Great Wall Motor reconnaît être intéressé par FCA mais affirme à ce stade n'avoir pas noué de contact avec le conseil d'administration.

Le record en Bourse avait aussi été motivé par la possible cession à venir de certaines marques du groupe.

Marchionne a redit samedi que FCA cherchait à "nettoyer" son portefeuille et que certaines filiales, notamment dans les activités de composants, seraient séparées du groupe d'ici la fin 2018.

"Il y a des activités au sein du groupe qui n'ont pas leur place chez un constructeur automobile, par exemple les composants. Le groupe doit être dégagé de ces choses", a-t-il dit à la presse.

Prié de dire si une annonce pourrait intervenir avant la fin de l'année, il a répondu que la décision était du ressort du conseil d'administration et que celui-ci tiendrait sa prochaine réunion fin septembre.

Il a ajouté que les conditions n'étaient pas encore réunies pour une scission de la marque de luxe Maserati et de la marque premium Alfa Romeo.

"Ce sont deux entités encore immatures et en phase de développement", a-t-il fait valoir. "Ce n'est pas le bon moment, nous ne sommes pas en condition de le faire."

Il a souligné que l'idée de séparer Maserati et Alfa Romeo du reste de FCA faisait sens mais que cela ne serait pas réalisé durant son mandat, qui court jusqu'en avril 2019. "Si une occasion se présente dans le futur, cela se fera probablement mais après mon départ. Cela ne se fera pas tant que Marchionne sera là," a-t-il ajouté.

(Agnieszka Flak, Véronique Tison pour le service français)