Pas-de-Calais : un policier abat un chien sous les yeux de ses maîtres

Un staffie de deux ans abattu par un policier dans le Pas-de-Calais

L’agent affirme avoir agi en situation de légitime défense, après avoir été mordu à la jambe. Une version contestée par les propriétaires de l’animal.

Ce samedi 26 septembre à Courrières (Pas-de-Calais) vers 22h, une banale intervention policière a tourné au drame pour les propriétaires d’un Staffordshire Bull Terrier âgé de deux ans, qui ont vu leur animal abattu par un agent dans des circonstances qui restent sujettes à controverse.

Une banale intervention policière à l’origine de l’incident

À l’origine de l’incident, une patrouille avait été appelée dans ce quartier résidentiel pour retrouver le propriétaire d’une voiture abandonnée en travers de la route, bloquant la circulation. Selon Le Dauphiné Libéré, qui reprend des informations de La Voix du Nord, les policiers seraient tombés sur une maison sans sonnette au cours de leur tour du voisinage.

Les agents ont alors “poussé la grille pour aller frapper à la porte”, mais sont immédiatement tombés sur trois chiens, dont le jeune staffie. Selon les informations transmises par le parquet de Béthune, les trois canidés sont arrivés en aboyant à la rencontre des policiers.

Les propriétaires de l’animal veulent porter plainte

“Le propriétaire est sorti au même moment, explique la source judiciaire citée par Le Dauphiné Libéré. Les policiers lui ont demandé de rappeler ses chiens, il n’a donné aucun ordre en ce sens. C’est alors que le chien a mordu le policier à la cuisse.” L’agent aurait répliqué dans la foulée en tirant sur l’animal avec son arme de service, le tuant sur le coup.

Cette version des faits semble corroborée par le certificat médical délivré par la suite au policier en question, faisant état d’une “morsure de 2,5 cm sur sa cuisse” (ce qui lui a d’ailleurs valu quatre jours d’ITT). Elle est cependant contestée par les propriétaires du chien, qui affirment que celui-ci n’était pas agressif et qui ont même annoncé leur intention de déposer une plainte devant le procureur de la République.