Pas d'autre choix que la riposte si Trump taxe les autos importées, selon la CE

Les Européens n'auront pas d'autre choix que de réagir si Donald Trump met à exécution sa menace de relever les droits de douane sur les importations automobiles européennes, prévient le vice-président de la CE, Jyrki Katainen. /Photo d'archives/REUTERS/Vincent Kessler

PARIS (Reuters) - Les Européens n'auront pas d'autre choix que de réagir si Donald Trump met à exécution sa menace de relever les droits de douane sur les importations automobiles européennes, prévient le vice-président de la Commission européenne (CE) Jyrki Katainen dans un entretien publié samedi dans Le Monde.

Le président des Etats-Unis a menacé vendredi d'instaurer des droits de douane de 20% sur la totalité des voitures assemblées en Europe et importées aux Etats-Unis, un mois après l'ouverture d'une enquête censée déterminer si ces importations menacent la sécurité nationale.

"S'ils décident de relever leurs droits de douane, nous n'aurons, à nouveau, pas d'autre choix que de réagir", prévient le vice-président de la CE pour l'emploi, la croissance, l'investissement et la compétitivité, qui ne précise cependant pas quelles pourraient être les mesures de rétorsion.

"On ne voit pas comment les voitures peuvent être une menace à leur sécurité nationale", poursuit-il en soulignant qu'"il faut arrêter l'escalade".

Selon lui, l'Europe "ne veut pas se battre sur Twitter ni via le grand public".

L'Union européenne applique depuis vendredi des droits de douane de 25% sur une série de produits américains, en réplique à la décision américaine d'imposer depuis le 1er juin des droits de douanes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium à l'Union européenne, au Canada et au Mexique, qui avaient dans un premier temps été exemptés.

(Myriam Rivet, édité par Jean-Philippe Lefief)