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Les partisans de Kadhafi se montrent à nouveau en Libye

Ils étaient invisibles depuis la mort de Muammar al-Kadhafi, en octobre 2011. Mais, depuis la mi-juillet, les partisans du «Guide» n’hésitent plus à manifester en brandissant le drapeau vert de la Jamahiriyah et des photos de l’ex-dictateur. Le mouvement n’est pas massif ; les manifestations ne rassemblent que quelques dizaines à quelques centaines de personnes. Mais elles se propagent, de Bani Walid, Sebha, et Syrte, dans le nord et le centre du pays, à Benghazi et Tobrouk, dans l’Est. Dans une Libye déchirée par les luttes entre ex-rebelles et fragilisée par l’Etat islamique (EI), les anciens partisans de Kadhafi restent des parias. Ils ont conservé quelques fiefs mais ne sont pas représentés à Tripoli et Tobrouk, où siègent deux gouvernements rivaux. Ils ne participent pas non plus au dialogue d’union nationale. Les premières manifestations coïncident d’ailleurs avec la signature, le 16 juillet, d’un accord préliminaire en vue de la création d’un nouveau gouvernement. Les rassemblements des anciens soutiens du guide libyen s’expliquent aussi par les récentes condamnations de figures du régime. Grands perdants de la révolution de 2011, les pro-Kadhafi ne disposent pas de réel pouvoir militaire face aux milices surarmées de Misrata ou Benghazi. Mais leur marginalisation a des effets pervers. A Syrte, des familles proches de l’ancien régime ont collaboré au début de l’été avec l’EI, qui contrôle désormais la ville. Après quelques incursions, les milices de Misrata n’ont plus tenté de déloger l’EI, préférant rester à distance.



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