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«Je suis partie en courant et j’ai arrêté la première voiture»

St-Etienne du Rouvray, 26 juillet 2016. Assassinat du prêtre Jacques Hamel dans son église. L'acte a été revendiqué par Daech.

Le père Hamel, 86 ans, célébrait la messe à la place du prêtre qu’il secondait. La commune de Saint-Etienne-du-Rouvray est sous le choc.

Une église d’une commune périphérique, un mardi des vacances, au petit matin. La cible est d’une banalité confondante. Ni un match de foot, ni un rassemblement populaire, ni un journal ou une administration. Une simple église catholique. A l’intérieur de l’édifice, un couple de fidèles, trois sœurs et un prêtre. Six personnes en tout, pour une messe ordinaire de cette ville «périurbaine», comme disent les sociologues, située tout près de Rouen.

Il est 9 h 43 quand deux hommes, pénètrent dans le bâtiment religieux en passant par l’arrière. L’office a déjà commencé. Selon sœur Danielle, présente sur place, ils immobilisent le prêtre, Jacques Hamel, âgé de 86 ans, et lui demandent de s’agenouiller. «Quand on a vu le couteau dans la main droite, on a su que quelque chose allait se passer», dit sœur Danièle à France 2. Ils ont pris la parole pour parler en arabe. Je ne sais pas trop ce qu’ils ont raconté, mais ils ont crié : «Vous, les chrétiens, vous nous supprimez.» Le prêtre aurait «essayé de se débattre». La sœur parvient à s’enfuir, avant que les deux assaillants n’égorgent le père Jacques, et ne blessent grièvement un des deux fidèles, un retraité très actif dans la paroisse. Les terroristes auraient filmé la scène. «Je suis partie en courant et j’ai arrêté la première voiture. Le conducteur a appelé la police, et ça a été très vite.»

Déminage

A leur sortie de l’église, les preneurs d’otages se retrouvent face à face avec des hommes de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Rouen. Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, ils auraient crié «Allah Akbar», avant d’être abattus. L’un des deux, Adel Kermiche, a été formellement identifié. Sous contrôle judiciaire, il a tenté de rallier la Syrie en 2015 (lire ci-contre), et porte encore son bracelet électronique. Les deux hommes sont munis d’armes blanches, dont un (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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