Participez à l'étude Cetoma qui vise à comprendre si le régime cétogène peut ralentir la maladie d'Alzheimer

Le régime cétogène peut-il ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer ? C’est à cette question que tente de répondre le projet de recherche Cetoma, actuellement mené à l’hôpital Lariboisière, à Paris. Dans ce cadre, l’équipe recrute 70 volontaires atteints de cette pathologie neurodégénérative à un stade précoce.

"L’idée de cette recherche nous est venue des patients qui nous demandaient s'il était possible de suivre ce régime pour améliorer leur fonction cognitive", explique Matthieu Lilamand, responsable de l’étude au Centre de neurologie cognitive de Paris. "En examinant la littérature scientifique, nous avons trouvé quelques études encourageantes menées sur des animaux ou de très petites cohortes de volontaires sur une courte période. Cependant, ces données ne suffisaient pas pour conseiller ou déconseiller cette diète à notre patientèle, d’autant plus qu’elle implique une modification importante de leur alimentation."

Comment l’étude est-elle organisée ?

Lancé en 2020 — mais retardé pour cause de crise sanitaire —, l’essai clinique prévoit de diviser les participants en deux groupes. Pendant un an, le premier suivra un régime cétogène, caractérisé par une consommation très faible de glucides (sucre) et un apport élevé en graisses. Le groupe témoin, quant à lui, bénéficiera d'un suivi nutritionnel plus classique.

Pourquoi le régime cétogène pourrait-il être efficace contre la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d'Alzheimer est une pathologie neurodégénérative complexe dont certains mécanismes demeurent encore méconnus. Cependant, des études ont montré que les personnes atteintes présentent souvent un métabolisme du glucose altéré dans le cerveau, ce qui signifie que cet organe utilise moins efficacement ce sucre comme source d’énergie. Or, bien que le cerveau ne représente qu’environ 2 % du poids total du corps, il consomme près de 20 % de l’énergie dérivée du glucose, ce qui en fait l’organe le plus demandeur en énergie.

Ce déficit en glucose peut donc avoir des conséquences néfastes sur le fonctionnement cérébral. Heureusement, le cerveau peut s'adapter à ce manque de sucre grâce à un "switch" métabolique, favorisant l’utilisation de corps cétoniques, des acides gras produits principalement par le foie, qui peuvent alors fournir l’énergie nécessaire.

En proposant une dièt[...]

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