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Parti socialiste : Martine Aubry en odeur de synthèse

Martine Aubry et François Hollande lors de la primaire pour la présidentielle de 2012.

A deux mois du congrès de Poitiers, la maire de Lille attend toujours de François Hollande des signes de réorientation pour se rallier à la majorité.

C’était il y a deux semaines. A quelques jours du premier tour des élections départementales. Martine Aubry venait de passer près d’une heure en tête-à-tête avec Manuel Valls en marge d’un déplacement du Premier ministre dans sa ville de Lille : «Ce qui est bien avec lui, c’est qu’on peut être direct», confiait-elle en privé. Elle lui avait expliqué «ce qu’il fallait faire» après la défaite qui pointait : pour «rassembler la gauche» et «éviter la catastrophe», il faut «réorienter» la politique économique en favorisant les «investissements». Une semaine plus tard, en compagnie de l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, Martine Aubry répétait la même chose à François Hollande. Un ministre se moque : «Ce n’est plus qu’une question de panache personnel. Elle se dit "moi seule, je peux sauver le quinquennat."» Mais pourquoi le duo exécutif accorderait-il à Aubry - dont le département du Nord a basculé à droite dimanche - une réorientation qu’il lui refuse depuis des mois ? «S’ils ne le font pas là, on n’a plus qu’à retourner sous notre couette et regarder la France s’effondrer», ironisait-elle il y a quelques semaines devant une poignée de proches.

«Amis». La défaite encaissée, Manuel Valls annonçant qu’il allait «continuer» sur la même voie, les socialistes regardent une fois de plus du côté de leur ex-patronne. Que va-t-elle faire au prochain congrès ? Y aller seule avec ses «amis» et sa «motion» ? Rejoindre celle du premier secrétaire sortant, Jean-Christophe Cambadélis, rassemblant déjà les amis de Hollande et ceux de Valls ? Ou bien soutenir celle - probable - des opposants à la ligne économique du gouvernement réunis dans le collectif Vive la gauche ?

Mardi soir, devant 300 de ses soutiens réunis à l’Assemblée, la maire de Lille a laissé une semaine au gouvernement - date de la prochaine réunion de sa (...)

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