"Ma parole porte de plus en plus": Roussel contre une candidature unique de la gauche en 2027

Fabien Roussel continue de tracer sa route. Si l'option d'une candidature unique de la gauche pour la prochaine présidentielle fait l'unanimité chez ses partenaires, le secrétaire national du PCF refuse pour l'instant ce scénario dans Libération, tout en faisant valoir ses singularités.

Jamais réellement en odeur de sainteté vis-à-vis de ses partenaires de la Nupes, Fabien Roussel n'est pas prêt de se rabibocher avec eux. Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) dit "non", dans Libération, à une candidature commune de cette alliance des gauches pour la prochaine présidentielle en 2027.

"C’est une question de projet pour la France", justifie le député du Nord auprès du journal, avant de développer: "Moi, je ne tiens pas le discours de la décroissance. On doit construire des logements, des crèches, des hôpitaux, faire des lignes Lyon-Turin... et pour reconstruire notre économie, l’investissement dans le nucléaire est le point clé."

Accumulation de polémiques

Fabien Roussel défend son "droit" à "défendre un tel projet à la présidentielle avec toutes celles et ceux qui le souhaitent". Le communiste assure dans la foulée, ne pas faire "de [s]a personne un problème."

"Si c'est quelqu'un d'autre, c'est quelqu'un d'autre", déclare-t-il.

Le parlementaire poursuit sa route sur un chemin d'indépendance emprunté dès 2018. Cette année-là, il avait été élu à la tête de son parti sous le signe d'une rupture avec les insoumis, derrière lesquels les communistes s'étaient rangés lors des joutes élyséennes de 2012 et 2017.

Depuis, les relations n'ont pas vraiment évolué dans le bon sens. La candidature en solo de Fabien Roussel et ses 2,28%, lors de la présidentielle de 2022, restent en travers de la gorge des insoumis et de leur leader, Jean-Luc Mélenchon, passé à seulement quelque 400 000 voix du second tour.

Les insoumis rendent les coups

Certes, les législatives ont permis de rassembler les quatre forces de gauche sous la même bannière. Mais Fabien Roussel n'a jamais adhéré au mariage. Les polémiques se sont accumulées depuis la création de la coalition. Et le patron du PCF y est souvent pour quelque chose.

Si les insoumis, qu'il critique allégrement, ont d'abord éviter de lui rendre la pareille, ce temps est désormais révolu. En atteste la longue liste de réponses de ces derniers, après que Fabien Roussel a appelé ce mercredi à "envahir" les préfectures pour protester contre l'inflation.

"Cette initiative violente est purement personnelle. Elle n'a été discutée nulle part, pas même au PCF. Je crois donc qu'il ne serait pas raisonnable de s'y associer compte tenu de la violence qu'elle supposerait dans cette impréparation totale", l'a tancé Jean-Luc Mélenchon.

"Ma parole porte de plus en plus"

Dans Libération, Fabien Roussel n'est pas en reste. "On devrait pouvoir discuter au sein de la Nupes et c’est bien difficile. Pour les insoumis, c’est ensemble à toutes les élections ou rien. Ce n’est pas ma vision, donc tant pis", lâche-t-il. Sauf immense surprise, son parti fera cavalier seul aux européennes, tout comme les socialistes et les écologistes, au grand dam des insoumis.

Mais, contrairement au PCF, EELV et le PS continuent de plaider pour une candidature unique de la gauche en 2027. Fabien Roussel, lui, est confiant.

"J’ai le sentiment que ma parole porte de plus en plus, ça commence à porter ses fruits", s'enthousiasme-t-il.

Le natif de Béthune, dans le Pas-de-Calais, aura l'occasion de chanter une nouvelle fois ce refrain ce week-end à l'occasion de la Fête de L'Humanité où... Jean-Luc Mélenchon prendra également la parole le vendredi soir sur l'émission Twitch Backseat, présente à l'événement.

Article original publié sur BFMTV.com

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