Parmesan : la vache qui pleure

Qualité, terroir, savoir-faire : le parmesan et son cousin grana padano sont vantés et vendus comme des produits d’excellence. Une association internationale dédiée aux pratiques d’élevage respectueuses du bien-être animal vient d’en révéler une tout autre réalité. Les équipes italiennes du CIWF ont mené leur enquête cet été dans la vallée du Pô et visité neuf fermes de vaches laitières sur les 3 000 qui fabriquent du parmesan et les 4 500 productrices du grana padano. Leurs vidéos montrent des animaux émaciés, parfois blessés, entassés dans des bâtiments à la saleté repoussante.«Dans certains élevages, il n’y a pas assez de place pour toutes les vaches et certaines doivent s’allonger sur du béton dur, recouvert d’excréments», note le CIWF. Selon l’association, ces animaux «traités comme des machines à lait» n’ont pas accès au pâturage. Un enfermement à vie qui serait la règle dans ces élevages intensifs pour un demi-million de bêtes. «Pour le bio, les vaches sont elles aussi confinées. Seules quelques-unes ont accès à une petite cour en béton, mais jamais à l’herbe», dénonce Léopoldine Charbonneaux, directrice du CIWF France qui demande aux deux consortiums de producteurs«au moins cent jours d’accès par an au pâturage et l’interdiction des vaches à l’attache, comme nos équipes ont pu le voir dans certaines fermes.» La campagne a mobilisé les amis des vaches sur le Net : en quelques jours 66 000 mails, dont 26 000 de France, ont été envoyés aux industriels. Leur réponse ? Les «quelques exploitations laitières inadéquates et défaillantes» pointées ne sauraient être «représentatives». Les vaches sont enfermées ? Certes. Mais elles «vivent bien».

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