Le Parlement tunisien révise la loi électorale à moins de dix jours de la présidentielle
Le Parlement tunisien a révisé vendredi la loi électorale à quelques jours seulement d'une présidentielle verrouillée par le camp du président sortant, Kaïs Saïed. Le texte voté retire au tribunal administratif la prérogative d'arbitrer les contentieux électoraux et la confie à la Cour d'appel, considérée par les détracteurs de la loi comme une "justice aux ordres".
C'est un texte "inconstitutionnel" pour ses opposants. En Tunisie, le Parlement a adopté vendredi 27 septembre un projet de révision de la loi électorale, contesté par la société civile comme un "changement des règles du jeu" à quelques jours de la présidentielle du 6 octobre lors de laquelle le président Kaïs Saïed brigue un nouveau mandat.
Citant un "conflit" entre la justice administrative et l'autorité électorale Isie, plus d'un tiers des députés avaient présenté un texte à voter "en urgence" pour retirer au tribunal administratif la prérogative d'arbitrer les contentieux électoraux et la confier à la Cour d'appel.
À voir aussiSophie Bessis : "Dans la rhétorique de Kaïs Saïed, la séparation des pouvoirs n'a pas de sens"
Le texte a été adopté par 116 voix pour, 12 voix contre et huit abstentions.
Un autre député indépendant, Hichem Hosni, a qualifié le projet de loi d'"inconstitutionnel", estimant qu'il ne ferait "que renforcer la crise".
Lire la suite sur FRANCE 24
Lire aussi:
Présidentielle en Tunisie : condamné à de la prison, Ayachi Zammel reste candidat
Sophie Bessis: "Dans la rhétorique de Kaïs Saïed, la séparation des pouvoirs n'a pas de sens"
Présidentielle en Tunisie : manifestations contre l'exclusion de trois opposants à Kaïs Saïed