Yahoo Actualités Le Parlement européen a fait sa rentrée, voici sa composition après les européennes
EUROPE - C’est la rentrée des 720 députés européens ! Après les élections européennes du 6 et 9 juin, le Parlement européen a été officiellement constitué ce mardi 16 juillet à Strasbourg. Lors de cette plénière, la conservatrice maltaise Roberta Metsola a été réélue à la présidence de l’institution européenne.
Au Parlement européen, la macronie offre un visage (très) différent de celui à l’Assemblée
Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, les équilibres du Parlement européen restent assez similaires à la précédente législature. En effet, le parti populaire européen (PPE, de droite), vainqueur des élections, conserve le groupe le plus important, avec 188 sièges. Il en possédait 179 entre 2019 et 2024. Deuxième groupe, les sociaux-démocrates conservent 136 sièges.
C’est derrière que ça bouge. Les droites radicales et nationalistes ont fortement progressé et veulent peser davantage. C’est le cas du groupe ECR (Conservateurs et réformistes européens) qui ont 78 eurodéputés, contre 69 lors de la précédente législature dont les proches de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni. C’est aussi et surtout le cas d’une nouvelle formation d’extrême droite, Patriotes pour l’Europe qui s’est imposée comme troisième force avec 84 eurodéputés, pour beaucoup réticents sur le soutien à l’Ukraine. Ils sont issus notamment de Vox (Espagne), du Fidesz de Viktor Orban et du Rassemblement national, avec Jordan Bardella à leur tête.
Les libéraux de Renew où siègent les proches d’Emmanuel Macron ont perdu gros et ne comptent que 77 sièges. Avec 53 sièges, les Verts perdent, eux, 17 sièges par rapport à la dernière législature.
L’élection de von der Leyen prévue jeudi
C’est dans cette configuration que la conservatrice maltaise Roberta Metsola, issue du PPE, a été reconduite à la tête du Parlement européen pour un nouveau mandat de deux ans et demi par 562 voix, contre 61 voix pour son unique adversaire, l’Espagnole Irene Montero (gauche radicale). Les vice-présidents doivent aussi être désignés. Selon les clés de répartition habituelles, quatre vice-présidences sur 14 doivent revenir aux deux groupes de droite radicale et d’extrême droite ce que la gauche aimerait contrer.
Quant à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui espère obtenir jeudi le feu vert des députés pour un second mandat, n’a, elle, pas exclu de collaborer avec certains partis d’ECR pour obtenir une majorité. Or, libéraux, socialistes et Verts s’opposent farouchement à tout recours à ECR pour conforter la cheffe de l’exécutif européen.
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