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Parkinson : un implant corrige les problèmes de marche causés par la maladie

EPFL/CHUV

Une collaboration franco-suisse a permis le développement de cet implant qui stimule la moelle épinière d’une personne atteinte de la maladie de Parkinson, lui redonnant une démarche normale et évitant les chutes.

Le laboratoire de Grégoire Courtine à l’EPFL de Lausanne (Suisse) vient de présenter un nouvel outil dans la lutte contre la maladie de Parkinson : un implant qui stimule la moelle épinière pour corriger les troubles de la marche chez les patients très atteints de la maladie.

Ce genre d’implant avait déjà été testé par son équipe pour redonner la marche à des personnes paralysées suite à une lésion de la moelle épinière. Avec la maladie de Parkinson, la stimulation de l’implant ne répare pas une lésion, mais normalise le signal nerveux envoyé par le cerveau, qui est perturbé à cause des dommages neurologiques causés par la maladie.

Ainsi, l’implant a permis à un patient atteint de la maladie depuis 25 ans de retrouver une démarche normale. Ce résultat très encourageant, issu d’une collaboration entre l’EPFL, le CHUV (Suisse) et l’Université de Bordeaux, a été présenté dans le journal Nature Medicine le 6 novembre 2023.

Des troubles de la marche qui augmentent le risque de chute

Le patient qui a testé l’implant s’appelle Marc (âgé de 62 ans) et il a la maladie de Parkinson depuis ses 36 ans.

Ce Bordelais avait d’abord été traité avec de la dopamine puis avec la stimulation cérébrale profonde, depuis 2004.

Cependant, il a développé des graves troubles de la marche qui ne répondaient pas à ces deux traitements, avec notamment une tendance à la chute, des problèmes d’équilibre et d’asymétrie dans la marche (car sa jambe droite était plus affectée), ainsi que des évènements fréquents d’enrayage cinétique (ou freezing, lorsque la démarche est interrompue involontairement). “Je n’arrivais pratiquement plus à marcher sans des chutes fréquentes, plusieurs fois par jour, raconte-t-il dans un communiqué. Dans certaines situations, comme entrer dans un ascenseur, je piétinais sur place, je faisais du freezing, comme on dit.”

Un implant adapté aux spécificités de la maladie de Parkinson

Pour tenter de traiter ses troubles de la marche, les équipes de Grégoire Courtine et Jocely[...]

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