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Paris va investir dans les énergies renouvelables en Afrique

François Hollande a annoncé mardi que la France allait consacrer plusieurs milliards d'euros aux énergies renouvelables en Afrique, à la "muraille verte" contre la désertification au Sahel et à la préservation du lac Tchad et du fleuve Niger. /Photo prise le 1er décembre 2015/REUTERS/Philippe Wojazer

LE BOURGET, Seine-Saint-Denis (Reuters) - La France va consacrer plusieurs milliards d'euros aux énergies renouvelables en Afrique, à la "muraille verte" contre la désertification au Sahel et à la préservation du lac Tchad et du fleuve Niger, a annoncé mardi François Hollande. Le président français a précisé que le financement pour les énergies renouvelables sur le continent augmenterait de 50% et dépasserait 2 milliards d'euros sur la période 2016-2020. Pour lutter contre la désertification et les effets du dérèglement climatique, la France triplera progressivement ses engagements bilatéraux en Afrique pour atteindre un milliard d'euros par an en 2020, une aide qui ira en particulier à la muraille verte, au lac Tchad et au fleuve Niger. "Nous pensons que le continent africain a des capacités considérables de développement", a dit François Hollande lors d'un sommet sur l'Afrique organisé dans le cadre de la COP21. "Une part très substantielle de notre effort bénéficiera à l'Afrique, et notamment à l'électrification du continent, sans même attendre 2020", a-t-il ajouté. La France souhaite concentrer sur quelques projets l'aide qu'elle apporte pour lutter contre le changement climatique en Afrique, a souligné l'entourage du chef de l'Etat. Elle veut aussi montrer qu'il est possible d'accélérer des projets concrets rapidement, en particulier en Afrique, continent très touché par le réchauffement climatique et essentiel au succès de la COP21, ajoute-t-on. Le projet de muraille verte, qui visait à l'origine à planter une large bande de végétation traversant l'Afrique d'Ouest en Est, a évolué au fil du temps. L'objectif est désormais de développer des "poches", les plus rapprochées possible, sur lesquelles se concentrent les efforts de reboisement, d'habitation et d'électrification. Réhabiliter les sols permet à la fois de leur redonner une capacité de stockage de CO2, de lutter contre la désertification, d'enrayer l'exode des populations et de produire de la nourriture, souligne-t-on. Le lac Tchad n'est quant à lui plus menacé d'abord de disparition mais par la pollution liée à l'agriculture et aux hydrocarbures. Ces projets répondent également aux choix stratégiques de la France au Sahel, où elle engagée dans la lutte contre le terrorisme, souligne l'Elysée. (Jean-Baptiste Vey à Paris, avec Emmanuel Jarry au Bourget, édité par Yves Clarisse)