Paris sollicite l'aide de l'Etat pour préserver les archives de Pierre Henry

Pierre Henry, à Avignon en 2007.

L'œuvre pléthorique du deuxième père de la musique électronique française, décédé en juillet, doit déménager de la maison où elle a été en très grande partie créée. Mais pour aller où ?

Voici plusieurs années qu’Isabelle Warnier, assistante et compagne de Pierre Henry, avait entamé de solliciter les pouvoirs publics sur le sujet : la maison où le deuxième père de la musique concrète française décédé en juillet vivait, créait et travaillait avec son équipe pour le compte de son association Son-Ré (studio de composition et de recherche fondé en 1982 avec le soutien du ministère de la Culture puis de la Ville de Paris à partir de 1990) était en péril, et avec elle la pléthore d’archives sonores, visuelles et plastiques produites sur une période de plus de soixante-dix ans et qui pâtiraient sans doute d’être disséminées dans plusieurs institutions de conservation (INA, IMEC, BNF…) de par leur nature d’une trop grande diversité. Une pétition adressée à la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait été lancée sur Internet le 7 juillet 2017 par la compositrice Christine Webster «et de nombreux compositeur‐e‐s français et étrangers, ainsi que les amis et admirateurs de Pierre Henry».

Située rue de Toul, dans le XIIe arrondissement de Paris, la maison était devenue au fil des années et des représentations publiques – comme il l’a prouvé à plusieurs reprises en 1996, 2008 et 2010, Pierre Henry aimait «recevoir» le public dans cet antre pourtant peu propice à la circulation –, un lieu indissociable de son art et de son indépendance ou, pour citer la maire PS du XIIe arrondissement, Catherine Baratti-Elbaz, «un musée symbolique de son œuvre, avec sa sonothèque et ses instruments d’enregistrement».

Œuvre protéiforme

Mais ni la veuve ni Son-Ré ne sont propriétaires du lieu, qui est dans un état très précaire. Sa remise en état, pour préserver l’œuvre protéiforme de l’artiste et pourquoi pas, à terme, la transformer en musée, coûterait une (...)

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