A Paris, le renfort de policiers marocains pour pister des mineurs isolés fait débat

Des habitants du quartier Barbes, dans le XVIIIe arrondissement, le 31 juillet 2013 à Paris. Photo Miguel Medina.

Selon «l’Obs», l’aide de la police marocaine a été sollicitée en juin par les autorités françaises pour intervenir auprès des jeunes marocains isolés d’un quartier du XVIIIe arrondissement, afin d’éventuellement les expulser. Un dispositif de coopération policière contraire au droit international selon les spécialistes du droit des étrangers.

Ils sont selon les associations d’aide aux migrants une cinquantaine, voire une soixantaine, à errer chaque soir seuls et sous l’emprise de produits stupéfiants dans le quartier de la Goutte d’or. À Paris, au cœur du XVIIIe arrondissement, des mineurs isolés marocains, pour la plupart des gamins, dont les plus jeunes ont à peine 10 ans, mettent à l’épreuve depuis un an et demi les autorités de police, la mairie mais aussi les services de protection de l’enfance.

Leur situation a été très longuement racontée par le Monde en mai : pour la grande majorité originaires du Maroc, ces jeunes garçons «en rupture totale» cherchent à rejoindre l’Espagne ou les pays scandinaves pour y trouver refuge. De passage dans la capitale - «entre une semaine et trois mois» selon le quotidien du soir -, ils refusent toute prise en charge et, parfois violents, commettent des délits (vols de bijoux et de téléphone à l’arraché) qui ont conduit à 813 gardes à vue en 2017. Une situation qui plonge les habitants de la Goutte d’or dans le plus grand désarroi et face à laquelle la préfecture de police et la mairie de Paris semblent dépassées.

Pour régler la question de ces mineurs isolés, les autorités françaises ont, semble-t-il, trouvé une solution : solliciter l’aide des autorités marocaines. Selon des documents mis en ligne par le Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s (Gisti) début juillet, et dont l’Obs se fait l’écho ce vendredi, un «arrangement administratif» a été trouvé courant juin entre les ministères français et marocain de l’Intérieur pour mettre en place un dispositif de coopération policière prévoyant l’envoi en juillet de quatre (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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