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A Paris, un nouveau palais de justice bon chic bien cher

Le nouveau palais de justice de Paris, fin mars.

Malgré les réticences des avocats, le tribunal quitte le centre de la ville pour s’installer au bord du périphérique. Le bâtiment conçu par la star italienne Renzo Piano, qui privilégie la lumière et la hauteur, ouvre ses portes au public lundi. Le début d’une installation progressive.

Les justiciables qui franchissent les portes d’un tribunal ont rarement le sentiment qu’ils vont passer un moment agréable. Face à cette réalité, une question s’impose à l’architecte : doit-il contribuer à alourdir l’ambiance par la solennité oppressante du faux temple grec ? Ou faut-il au contraire essayer de ne pas en rajouter ? Renzo Piano, maître d’œuvre du nouveau tribunal de Paris qui ouvre au public lundi, a choisi la seconde option. Recevant Libération en 2015, la superstar italienne de l’architecture disait des palais de justice qu’ils «sont d’habitude des endroits plutôt sombres, qui font peur, qui provoquent cette sensation de gravité en utilisant les styles des architectures anciennes». Le résultat lui paraissait «à coup sûr intimidant» mais Piano ajoutait : «Je pense que ce n’est pas nécessaire.»

Sorte «d’agrafe»

Alors, si elle n’est pas dans les colonnades à l’antique, où se trouve la réponse ? Dans la lumière. «Il faut se mettre dans la peau de quelqu’un qui entre fragile et qui sort parfois encore plus fragile. L’idée de lumière est intéressante parce qu’elle ne trahit pas la gravité du lieu.» Après l’ouverture du tribunal de Paris, l’historique palais de justice de l’île de la Cité n’abritera plus que la cour d’appel et la Cour de cassation. Les tribunaux d’instance (actuellement dans les mairies d’arrondissements), le tribunal de grande instance, la justice familiale, financière, antiterroriste, celle des étrangers ou de la sécurité sociale se retrouveront groupés, venant d’une dizaine de sites. Trois ans après les propos de Renzo Piano, alors que le lieu ouvre ses portes, la lumière donne-t-elle le sentiment de la gravité ? En tout cas, la clarté est bien là. Dans la (...)

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