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Paris et Marseille "zones actives" de circulation du coronavirus

PARIS ET MARSEILLE "ZONES ACTIVES" DE CIRCULATION DU CORONAVIRUS

PARIS (Reuters) - Paris et le département des Bouches-du-Rhône sont désormais classés en zone active de circulation du coronavirus, selon un décret paru au Journal officiel, ce qui permettra aux préfets concernés de prendre des mesures plus restrictives.

Avec 2.669 nouvelles contaminations en l'espace de 24 heures, les chiffres publiés jeudi par l'agence Santé publique France (SPF) ont montré que la progression du coronavirus en France avait atteint son rythme le plus élevé depuis la fin du confinement.

"Les indicateurs sont mauvais, les signaux sont préoccupants et la situation se dégrade semaine après semaine", a averti vendredi matin le directeur général de la santé Jérôme Salomon au micro de France Inter.

"Mais il n'y a pas de fatalité. Le sort de l'épidémie est entre nos mains parce que nous avons aujourd'hui les outils de la prévention", a-t-il ajouté.

Dès lundi, la Direction générale de la santé avait signalé que "la circulation du virus s'intensifie, notamment chez les jeunes et dans certaines régions, dans les métropoles de Paris et Marseille".

"Ce sont deux départements dont on connaît la fragilité intrinsèque", a expliqué Jérôme Salomon. "Il y a beaucoup de monde, ce sont des zones de densité urbaine, des zones où il y a beaucoup de flux de populations, beaucoup de transports, beaucoup de personnes jeunes qui ont une activité sociale intense."

"Nous surveillons aussi une vingtaine de départements qui sont au-dessus d'un certain seuil de vigilance", a-t-il ajouté, en référence aux seuils fixés par les autorités sanitaires (10, 20 ou 50 cas de contamination pour 100.000 habitants).

"On voit bien, comme au mois de mars, que la situation est très hétérogène et selon les territoires, n'est pas du tout la même", a souligné Jérôme Salomon.

Le port du masque est déjà obligatoire depuis samedi dans plusieurs quartiers très fréquentés de Marseille et depuis lundi dans les "zones à forte concentration de personnes" de la capitale.

Le classement des deux agglomérations en zone active du virus permet aux préfets d'interdire la circulation des personnes et des véhicules, ainsi que l'accès aux moyens de transport collectif dans certaines zones, précise la loi du 9 juillet organisant la sortie de l'état d'urgence sanitaire.

Les autorités peuvent également ordonner la fermeture provisoire d'une ou plusieurs catégories d'établissements recevant du public ainsi que des lieux de réunions, bars ou restaurants notamment.

(Jean-Stéphane Brosse, édité par Marc Angrand)