Paris, Lyon, Toulouse... Plusieurs mobilisations pour la défense du droit à l'avortement

Paris, Lyon, Toulouse... Plusieurs mobilisations pour la défense du droit à l'avortement

Des manifestations ont eu lieu mercredi un peu partout en France pour défendre le droit à l'avortement, à l'heure où il est remis en question dans plusieurs pays.

"On sent en ce moment qu'il y a de grosses remises en question du droit à l'avortement, cela fait peur, c'est important de montrer qu'il y a une mobilisation en faveur de ce droit", a expliqué Sara Chollet, 25 ans, doctorante en droit, qui participait à la manifestation parisienne, organisée à l'occasion de la journée internationale pour le droit à l'avortement.

"Plus jamais ça"

Parti de la place de la Bastille vers 18h30 en direction du Jeu de Paume à l'appel du collectif "Avortement en Europe, les femmes décident", le cortège parisien comptait environ un millier de personnes, tandis que plusieurs centaines de manifestants étaient rassemblés à Lyon, Toulouse et Bordeaux, selon des journalistes de l'AFP sur place.

Les manifestants, en majorité des femmes de tous âges, scandaient des slogans comme "mon corps, c'est moi et je décide" à Paris, "y en a assez, assez, assez de cette société qui menace sans arrêt le droit à l'IVG" à Lyon, ou encore "l'IVG est un droit, on ne nous l'enlèvera pas" à Toulouse.

Des pancartes montrant un cintre avec l'inscription "plus jamais ça" ou "IVG légale = droit vital" étaient visibles dans le cortège parisien, qui était accompagné d'un clitoris géant juché sur un camion.

Les États-Unis en tête

"Je suis là pour me battre pour mes droits, pour les droits de mes sœurs et de mes frères en France et ailleurs dans le monde. Pour l'IVG, la PMA et au-delà pour les droits des femmes en général", a déclaré à l'AFP Hélène David, 30 ans, qui manifestait à Toulouse sous la pluie.

Dans la manifestation lyonnaise, Sylvie, 67 ans, infirmière à la retraite, a travaillé dans un centre d'IVG qui a fermé en 2013: "En France, on a encore de la chance, mais les conditions d'accueil des femmes se dégradent", a-t-elle estimé, jugeant que "rien n'est jamais acquis".

Depuis la décision de la Cour suprême des États-Unis en juin de révoquer un arrêt garantissant le droit à l'avortement, de nombreux États américains ont fortement restreint ce droit. En Hongrie, un récent décret oblige les femmes à écouter le rythme cardiaque du fœtus avant d'avorter.

Article original publié sur BFMTV.com