A Paris, un jour et deux Afrique

Emmanuel Macron et le président du Gabon, Ali Bongo , à Abidjan fin novembre.

La journée de lundi a été le théâtre de manifestations d'activistes africains dans la capitale française, qui révèlent une opposition au discours officiel défendu par les représentants de Macron.

L’Afrique vue depuis Paris donne parfois l’impression de se retrouver dans un monde parallèle. Comme lundi, où trois hôtels parisiens ont été l’épicentre de visions bien différentes du continent et de ses relations avec la France. Le premier se trouve près de la station Arts et Métiers. Les membres du Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA), crée par Emmanuel Macron en août, y avaient donné rendez-vous la presse française pour une première rencontre. Ce CPA composé de dix membres, Macron l’avait évoqué à l’université de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, lors de la tournée présidentielle en Afrique. Rappelant alors que ce conseil avait largement inspiré son discours et qu’il comptait sur ses membres pour lui faire remonter les échos du terrain. Ses yeux et ses oreilles en terre africaine, en somme.

Ce lundi après-midi, ils sont donc là. S’affichent comme des «défricheurs», qui veulent «faire des propositions concrètes» au Président et s’identifient à «la société civile, aux femmes et à la jeunesse». Ce sont tous de jeunes entrepreneurs du privé, «des gens neufs aux idées neuves», soulignent-ils. Plutôt sympathiques et souriants, même si les propositions évoquées laissent un peu à désirer : «Faire des femmes le moteur du développement» ? Favoriser «la diplomatie économique» ? Voilà qui rappelle surtout de vieux mantras un peu usés. Mais il y a surtout un angle mort dans cette valorisation affichée de la société civile, censée incarner «l’Afrique dynamique» : c’est le politique. Ce gros mot qui, même caché sous le tapis, finit toujours par ressurgir.

Répression implacable

D’ailleurs, c’est bien au nom de cette politique, tabou du discours officiel, que la société civile de la diaspora s’agite elle dans d’autres coins de Paris ce même jour. Devant deux palaces (...)

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