A Paris, le Front de gauche célèbre son «indépendance»

Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting du Front de gauche à Paris, le 16 mars 2014, pour soutenir la candidate dans la capitale, Danielle Simonnet.

A une semaine du premier tour des municipales, Jean-Luc Mélenchon a appelé les électeurs à valider la «stratégie d'autonomie» du Front de gauche vis-à-vis du PS.

Louis IX et Philippe Auguste s’en remettront-ils ? Perchés sur deux hautes colonnes, les monarques -du moins leurs effigies de pierre - veillent, tranquilles, sur l’avenue parisienne du Trône. Mais ce dimanche après-midi, à leurs pieds, on a invoqué Saint-Just et Robespierre, chanté la Marseillaise et l’Internationale. A une semaine du premier tour de l’élection municipale, le Front de Gauche tenait un dernier meeting autour de sa candidate Danielle Simonnet, et de son leader, Jean-Luc Mélenchon. Dans l’espoir de détromper ceux qui jugent la partie pliée au bénéfice de la socialiste Anne Hidalgo.

Le choix du lieu ne doit rien au hasard : l’avenue du Trône marque la limite entre le XXe arrondissement, au nord, et le XIIe, au sud. Dans le premier se présente Danielle Simonnet ; dans le second Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche. L’une et l’autre peuvent espérer un bon résultat dans ces secteurs ancrés à gauche, face aux écologistes et à l’alliance PS-PCF – alliance qui prive le Front de gauche de l’un de ses deux piliers, le résumant pour l’essentiel au Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

Présent, ce dernier est accueilli au cri de «Résistance !» par une assistance clairsemée d’entre 500 et 1 000 personnes. L’ex-candidat à la présidentielle insiste sur la nécessaire «indépendance» du Front de gauche vis-à-vis du Parti socialiste : «Nous n’avons pas créé une étiquette, une assurance-vie électorale, une machine à cash électorale, un attroupement de circonstances», souligne-t-il. Avant de rappeler les termes du «serment» prononcé en avril 2012, selon lequel «nous resterions unis et indépendants de toute autre force politique». Des messages qui ont volé tout droit jusqu’au siège du PCF, place du Colonel Fabien.

A lire «Bonne camarade», le portrait de Danielle Simonnet

Du reste, selon (...)

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