A Paris: «Les Français, c’est des moutons, ils n’ont plus envie d’aller dans la rue»

Manifestation du 19 avril à Paris

A l'occasion de journée interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires, près 15 000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale. Heureux d'être là mais un peu résignés sur l'évolution des différents luttes.

Soleil de plomb, fanfare et lacrymos à Paris, pour la manifestation interprofessionnelle de ce jeudi, appelée par la CGT et Solidaires. Parti à 14h30 de Denfert-Rochereau, le cortège, qui a réuni 15 300 personnes selon le comptage du collectif de médias (dont Libération fait partie), a rejoint la place d’Italie en fin d’après-midi. De nombreux affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre, notamment au niveau du boulevard Saint-Jacques, où plusieurs manifestants, en tête de cortège, s’en sont pris à l’hôtel Marriott.

A l’arrière, la grande majorité du cortège, beaucoup plus paisible, rassemble des cheminots - stars du jour -, des pompiers, des hospitaliers, ou encore des salariés de Carrefour… «Il y a pas mal de monde pour une manif parisienne organisée seulement par la CGT et Sud», se réjouissent Gérard et Alain, deux retraités de la SNCF assez optimistes. Ils sont bien les seuls. Car au-delà de la bonne humeur des participants, largement due à la météo estivale, l’inquiétude quant à l’évolution des différents conflits est largement perceptible.

«Ça va venir des facs»

«Les Français sont des moutons, ils n’ont plus envie d’aller dans la rue. Aujourd’hui, il n’y a personne. Les gens ne se rendent pas comptent des enjeux ou se disent que de toute façon, ça ne va rien changer de manifester, peste Gilles, 48 ans, salarié dans le secteur privé. Certains sont égoïstes, mais beaucoup d’autres pensent que ces réformes sont légitimes, que c’est dans l’air du temps.» Son espoir, pour contrer «le passage en force de Macron, sans concertation» : les étudiants. «Ça va venir des facs. Y a qu’eux, avec les cheminots, qui peuvent le faire.» Même angoisse pour Audrey, 43 ans, aide-soignante à l’hôpital Cochin, à Paris, et syndiquée Sud : «Macron va (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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