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Paris ferme son ambassade en Libye, évacue ses ressortissants

Vue aérienne de Tripoli. La France a fermé temporairement jeudi les locaux de son ambassade dans la capitale libyenne et a procédé à l'évacuation de ses ressortissants en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. /Photo d'archvies/REUTERS/Suhaib Salem

PARIS (Reuters) - La France a fermé temporairement mercredi les locaux de son ambassade à Tripoli et a procédé à l'évacuation de ses ressortissants en raison de la dégradation de la situation sécuritaire en Libye, a-t-on appris auprès du Quai d'Orsay. "Au cours de la nuit, nous avons pris les mesures nécessaires pour permettre à nos ressortissants encore présents en Libye de quitter provisoirement le pays en sécurité", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Romain Nadal lors d'une point presse. "Nos compatriotes devraient arriver prochainement en France." Les locaux de l'ambassade de France ont quant à eux été temporairement fermés mais les activités diplomatiques se poursuivent depuis Paris, a-t-il ajouté. Au total, 47 personnes, dont 30 Français, ont été évacués dans la nuit de mardi à mercredi par l'armée française lors d'une opération menée en liaison avec les Etats-Unis, selon le ministère de la Défense. Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a précisé que la France avait également évacué des ressortissants britanniques et a appelé à oeuvrer en faveur "de solutions diplomatiques à cette situation qui s'est considérablement dégradée." Plus de trois ans après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est en proie à des violences meurtrières et à des rivalités entre milices, notamment dans le sud de la capitale Tripoli. A Benghazi, deuxième ville du pays, les islamistes se sont emparés mardi d'une base militaire au terme de violents combats avec les forces spéciales qui ont fait au moins 30 morts. Le chaos qui règne dans le pays a conduit ces dernières semaines plusieurs organisations et pays, dont les Nations unies, les Etats-Unis et la Turquie, à retirer leur personnel diplomatique du pays. (Marine Pennetier, avec Julien Ponthus, édité par Yves Clarisse)