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A Paris, les "exilés" du lycée François-Rabelais fermé pour vétusté

Sans repaire, plus de repères. Avec la fermeture de leur établissement en février pour des raisons de sécurité, les élèves du lycée François-Rabelais, seul lycée général et technologique du nord de Paris, ont perdu plus que des murs : un cadre, structurant et valorisant, et un pan de leur identité. "L'attachement à leur lycée est très fort, explique une maman. Et pourtant, c'était le dernier choix de mon fils! Mais il en émane une énergie bienveillante et sécurisante. Les professeurs s'impliquent."

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Nous avons un public fragile, avec des élèves qui ont besoin d'être soutenus et accompagnés

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Porte de Clignancourt, dans ce quartier dense et populaire de la capitale, les bâtiments dont la vétusté nécessitait des travaux d'ampleur - jamais entrepris en raison de la "reconstruction prochaine" du lycée, prévue depuis… 2006* - ont été condamnés. Et avec eux, quelque 1.000 élèves, désorientés. Pas de boussole et une carte de lycéen "en carton", relève une mère d'élève.
"Nous avons un public fragile, avec des élèves qui ont besoin d'être soutenus et accompagnés", rappelle Olivier Romain, professeur d'anglais et membre du collectif Sauvons Rabelais. "Il y avait dans ce lycée un collectif soudé et solide avec une approche très inclusive qui faisait un travail formidable avec les jeunes, indique Jean-André Lasserre, administrateur de la FCPE Paris. Il y avait même une assistante sociale sur place qui les connaissait et pouvait les suivre. Tout cela a été cassé."

Dispersés dans quatre au...


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