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Paris et Berlin saluent un cessez-le-feu temporaire en Ukraine

Cérémonie de rentrée scolaire à Kiev. La France et l'Allemagne ont salué jeudi dans une déclaration commune la conclusion d'un accord de cessez-le-feu temporaire dans l'est de l'Ukraine tout en appelant à une trêve durable dans le pays. /Photo prise le 1er septembre 2016/REUTERS/Gleb Garanich

PARIS (Reuters) - La France et l'Allemagne ont salué jeudi dans une déclaration commune la conclusion d'un accord de cessez-le-feu temporaire dans l'est de l'Ukraine tout en appelant à une trêve durable dans le pays, théâtre d'un récent regain de violences. Le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel "expriment leur plein soutien à l’accord obtenu au sein du Groupe de Contact Trilatéral sur un cessez-le-feu qui doit être mis en œuvre dans toutes les zones touchées par le conflit à l’occasion de la rentrée scolaire", peut-on lire dans un communiqué de l'Elysée. Exprimant leur "grave préoccupation" face à la situation sécuritaire en Ukraine, les deux dirigeants européens soulignent que ce cesse-le-feu temporaire "doit marquer le début d’un cessez-le-feu durable." Le groupe de contact trilatéral sur le règlement de la crise ukrainienne comprend l'Ukraine, la Russie et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Plus de 9.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en Ukraine en avril 2014 entre forces ukrainiennes et rebelles pro-russes. Plus d'un an après la conclusion des accords de Minsk de février 2015 qui prévoyaient entre autres un arrêt complet des combats et le retrait des armes lourdes de la ligne de front, la situation demeure volatile dans l'est du pays. Une grande partie des dispositions prévues dans le cadre de ces accords est restée lettre morte malgré les efforts déployés par Paris et Berlin lors de rencontres dites format Normandie (Ukraine, Russie, France et Allemagne). Des rencontres bilatérales entre le président russe, Vladimir Poutine, François Hollande et Angela Merkel sont prévues en marge du sommet du G20 prévu dimanche et lundi en Chine. Le récent regain de tension en Crimée et les fréquentes violations du cessez-le-feu, qui font craindre une reprise du conflit, devraient notamment être évoqués à cette occasion. Dans leur déclaration commune, Paris et Berlin "réaffirment leur détermination à poursuivre tous leurs efforts dans le cadre du Format Normandie afin de pleinement mettre en œuvre les Accords de Minsk". La France et l’Allemagne "réaffirment également leur engagement sans faille au service de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine", dans une allusion à la Crimée, péninsule ukrainienne dont l'annexion par la Russie en mars 2014 n'est pas reconnue par la communauté internationale. De source diplomatique occidentale, on rapporte que "les négociations diplomatiques sont extrêmement actives et elles progressent". Mais, ajoute-t-on, "c'est une litote de dire que ça ne va pas à la vitesse que nous espérons". "Minsk reste pertinent", dit-on encore. Mais Minsk "n'est pas un menu à options, c'est un menu fixe, on ne peut pas choisir les éléments de Minsk qu'on veut". (Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)