Tuée devant son petit-fils pour un sac à main : 2 mineurs nient en bloc

Deux mineurs non accompagnés sont accusés d'avoir agressé mortellement une femme de 88 ans

Colette Evan, une ancienne danseuse de l’Opéra de Paris âgée de 88 ans, est morte en 2017 des suites d’une violente agression. Renvoyés devant les assises, les deux mineurs suspectés des faits nient en bloc.

Une terrible affaire vient d’être renvoyée devant les assises pour mineurs de Paris. Deux mineurs non accompagnés (MNA) sont accusés d’avoir agressé mortellement une femme de 88 ans dans le hall de son immeuble dans le 3e arrondissement de Paris en septembre 2017, rapporte Le Parisien. Les noms, les âges et les nationalités des deux accusés ne sont toujours pas clairement identifiés.

Tout commence vers minuit, dans la nuit allant du 9 au 10 septembre, rue des Minimes. Colette sort de la voiture de sa fille avec son petit-fils âgé de 10 ans. Alors qu’elle pénètre dans le hall de son immeuble, elle est brutalement poussée par un jeune homme. Malgré un passé de danseuse à l’Opéra de Paris et une excellente condition physique, la femme de 88 ans s’effondre et se casse le col du fémur. L’agresseur et son complice arrachent son sac à main et s’enfuient.

Trois interpellations, un AVC

Prévenus par la famille de Colette, les policiers interpellent rapidement trois mineurs non accompagnés dont ils n’ont pu déterminer précisément les noms, âges et nationalités. L’un d’eux, désigné par le patronyme de Mohamed, détient le téléphone portable de la victime au moment de l’interpellation. Alors accusés de vol, les trois jeunes sont finalement relâchés, sous contrôle judiciaire.

Le 28 octobre 2017, l’affaire prend une autre tournure quand Colette meurt à l’hôpital d’un AVC directement lié à son agression. Le chef d’accusation passe donc de simple vol à vol avec violence ayant provoqué la mort et recel de vol. Deux des MNA sont donc à nouveau interpellés par la police, l’un d’eux ayant été reconnu par le petit-fils de Colette, seul témoin de l’agression, grâce à sa casquette.

Renvoi devant les assises

L’affaire a donc finalement été renvoyée devant les assises pour mineurs de Paris, contre l’avis des avocats des prévenus. Durant leurs auditions, les deux prévenus ont nié en bloc, prétendant notamment avoir acheté le téléphone de la victime à Barbès avant la date de l’agression. À moins d’un coup de théâtre, ils devraient donc comparaître normalement devant les assises pour mineurs.

Celui appelé Mohamed a été qualifié par une expertise psychiatrique de personnalité “bordeline avec une tendance psychotique” mais ne souffrant d'aucune maladie mentale.

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