A Paris, de la chaîne humaine aux activistes qui se déchaînent

A Paris, de la chaîne humaine aux activistes qui se déchaînent

La mobilisation de dimanche, limitée par l’état d’urgence, a vite été entachée par des heurts entre la police et des militants masqués.

Midi pile, ce dimanche. La grisaille parisienne s’égaie d’une chaîne humaine bariolée. En réponse à l’interdiction en France des marches pour le climat et «en solidarité avec les victimes des attentats et du dérèglement climatique», jeunes et vieux se sont déployés le long du boulevard Voltaire, se donnant la main entre les stations Oberkampf et Nation à l’appel d’Attac et Alternatiba. Le tout dans le calme et avec une présence policière plutôt discrète. Ils sont plusieurs milliers (4 500 selon la police, 10 000 pour les organisateurs).

Parfois, la chaîne est ponctuée de clameurs, entre un long cri joyeux et une ola. Les participants scandent : «Changeons le système, pas le climat !» ou «on lâche rien pour la planète, allez allez, on lâche rien». Certains parlent allemand, d’autres espagnol, anglais ou coréen. Beaucoup de pancartes : «Pour un climat de paix !» clame l’une, «éteindre la lumière, c’est bien, éteindre les centrales à charbon, c’est encore mieux », conseille une autre. Et en anglais comme «M. Laurent Fabius, COP 21 president : COP 21 or NDDL airport, you must chose !»

«Diversité». Devant le Comptoir Voltaire, fleurs et messages rappellent la tragédie du 13 Novembre. Une mamie arbore un autocollant : «Même pas peur, ni des terroristes ni des multinationales.» On tombe sur la patronne d’EE-LV, Emmanuelle Cosse : «Cette chaîne a été bien bordée, bien organisée, on trouve toute la diversité des militants écologistes, encartés ou pas, jeunes ou pas… Cela montre aussi la force de ce mouvement.» L’eurodéputé José Bové juge la mobilisation «magnifique» : «Regardez la diversité des mouvements représentés, alors qu’en même temps, il y a une répression et une criminalisation des écolos de la part de Cazeneuve.»

Il est bientôt 13 heures, la chaîne se disloque. Une petite conférence de presse se tient place Léon-Blum avec des (...)

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