Paris, Berlin et Moscou en désaccord sur une mission de l'Onu en Ukraine

MINSK (Reuters) - Il y a une différence substantielle entre la France et l'Allemagne d'une part, la Russie de l'autre, sur la manière dont pourraient être déployés des casques bleus dans l'est de l'Ukraine, a déclaré vendredi le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel.

Kiev et Moscou proposent ce déploiement pour régler le conflit séparatiste dans le Donbass, qui a fait plus de 10.000 morts depuis 2014.

Mais les deux pays sont en désaccord sur le point de savoir si les troupes des Nations unies doivent être positionnées ou non à la frontière russo-ukrainienne, une zone actuellement contôlée par la rébellion pro-russe.

Les positions franco-allemande d'une part et russe d'autre part concernant la forme que prendra la mission des casques bleus sont encore "très éloignées", a constaté Sigmar Gabriel.

Il a toutefois estimé que ce déploiement représentait une réelle chance pour la paix dans cette région.

"Même si nos idées sont toujours très éloignées, il serait peu avisé de refermer cette fenêtre d'opportunité", a ajouté le ministre allemand des Affaires étrangères.

La France et l'Allemagne jouent les rôles de médiateurs dans le cadre du processus de paix de Minsk. Les dirigeants français, allemand, russe et ukrainien se retrouvent régulièrement de visu ou par téléphone pour discuter de l'application des accords signés dans la capitale biélorusse début 2015 visant à rétablir la paix en Ukraine.

(Andrei Makhovsky; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)