Paris 2024 : qui est John McFall, le « parastronaute » qui a apporté le drapeau paralympique à la cérémonie
JEUX PARALYMPIQUES - Il n’est pas encore allé dans l’espace mais il a eu l’honneur de porter le drapeau paralympique lors de la cérémonie d’ouverture de ces Jeux 2024 sur la place de la Concorde, ce mercredi 28 août à 23 heures. John McFall, le premier parastronaute de l’agence spatiale européenne (ESA), n’a pas été choisi au hasard puisqu’il est également un ancien para-athlète.
Ce détail sur la prothèse du premier astronaute handicapé pourrait l’empêcher d’aller dans l’espace
C’est à l’âge de 19 ans que le Britannique perd sa jambe droite dans un accident de moto. Mais ceci ne l’a pas empêché de poursuivre une carrière de sprinter paralympique, puisqu’il remporte même la médaille de bronze au Jeux de Pékin en 2008 sur l’épreuve du 100 mètres avec un temps de 13,08 secondes. Il reprend ensuite ses études de médecine dont il sort diplômé en 2014, puis exerce comme chirurgien en traumatologie et en orthopédie dans le sud de l’Angleterre.
Passionné par la science, l’exploration spatiale a toujours été dans son viseur. Mais tout comme pour son rêve de rejoindre l’armée britannique, il savait que son handicap ne lui permettrait pas d’accomplir cet exploit… Du moins, jusqu’à ce que l’ESA annonce qu’elle cherche à recruter un astronaute avec un handicap physique. « Lorsque l’annonce a été publiée, je me suis dit : “Wow ! C’est une immense opportunité !” »
Le drapeau paralympique est apporté sur scène par John McFall, médaillé en para-athlétisme et premier astronaute en situation de handicap Il est ensuite hissé sur les airs de l'Hymne Paralympique entonné par Luan Pommier. pic.twitter.com/9lOhWBuxUD
— franceinfo (@franceinfo) August 28, 2024
Le premier parastronaute au monde
Ni une, ni deux, il postule et en novembre 2022, alors âgé de 42 ans, il intègre la nouvelle promotion de l’Agence spatiale européenne, aux côtés de sa collègue française, Sophie Adenot. L’objectif de l’ESA est que John McFall devienne la première personne en situation de handicap à voler en orbite dans le cadre du projet « parastronaute ».
Cela fait presque deux ans, qu’il participe à l’étude « Fly ! » de l’ESA. Il a donc effectué toute une batterie de tests pour s’assure de la faisabilité d’une mission pour une personne en situation de handicap. John McFall est donc passé dans la centrifugeuse, a dû effectuer des stages de survie et réaliser des vols paraboliques pour connaître les effets de la microgravité sur son corps. L’agence spatiale veut être parée à toute éventualité pour un jour l’envoyer sur la Station spatiale internationale (ISS) où une mission dure en général six mois.
En juillet dernier, Jérôme Reineix, responsable de l’étude de faisabilité à l’ESA annonçait qu’« à ce stade, nos travaux ont identifié qu’il n’y a aucun obstacle technique au fait de faire voler John McFall dans le cadre d’une mission de longue durée vers l’ISS en tant que membre d’équipage pleinement intégré », comme le rapporte Le Parisien.
L’étude doit encore se conclure d’ici la fin de l’année mais l’ESA semble optimiste. John McFall pourrait-il alors être envoyé dans l’espace ? L’agence spatiale ne ferme pas la porte mais rien n’a encore été annoncé à ce stade. Mais il est déjà très fier de son parcours et d’avoir été choisi pour porter le drapeau paralympique : « J’aime à penser que ma présence à la cérémonie de cette année, dans mes nouvelles fonctions à l’Agence spatiale européenne, atteste et incarne le succès, la portée et l’héritage du mouvement paralympique ».
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