Paris 2024 : grâce à Paolini et Errani, le tennis italien enfin en or

Solo l’oro : “Seulement de l’or”. Une phrase en italien qui, sans l’apostrophe, devient “Seulement elles” : Jasmine Paolini et Sara Errani.

C’est avec ce jeu de mots que, ce lundi 5 août, le Corriere dello Sport célèbre sur sa première page l’exploit sportif transalpin du week-end : celui de ses deux joueuses de tennis qui ont remporté, dimanche, l’or olympique du double féminin sur la terre rouge de Roland-Garros. Opposées au tandem russe composé de Mirra Andreeva et de Diana Shnaider, Jasmine Paolini et Sara Errani ont eu raison de leurs adversaires au 3e set, lors d’un super tie-break. Score final 2-6, 6-1, 10-7.

Il s’agit de la première médaille d’or en tennis de l’histoire des Jeux olympiques pour l’Italie (qui obtient également du bronze avec Lorenzo Musetti en simple homme), et par conséquent le quotidien sportif ne lésine pas sur les compliments. “Les noms de Jasmine Paolini et de Sara Errani sont inscrits dans la légende, et ces deux symboles pourront inspirer les générations futures”, affirme le journal romain, qui ne consacre que très rarement sa première page à un sport autre que le football.

Ce choix est néanmoins logique, non seulement au vu de la médaille d’or, mais aussi en raison de la place qu’a pris le tennis en Italie ces dernières années. En effet, de l’autre côté des Alpes, un engouement inédit s’est créé autour de ce sport, notamment grâce à la victoire de la Coupe Davis en 2023, la place de numéro 1 mondial de Jannik Sinner, ou encore les exploits de Jasmine Paolini.

Lors des tournois du Grand Chelem de Wimbledon et de Roland-Garros, la joueuse de 28 ans avait essuyé deux défaites, et cette victoire est donc un (très gros) lot de consolation pour elle. Pourtant, ce triomphe semble encore plus important pour sa partenaire.

En effet, à 37 ans, Sara Errani participait a priori aux derniers JO de sa carrière, et ces paroles relayées par le Corriere dello Sport soulignent bien ce que cette victoire signifie pour elle : “Je tenais plus à cette victoire olympique qu’à n’importe quelle victoire en Grand Chelem. Lorsque je suis sortie en quarts aux JO de Rio, j’ai pleuré pendant deux jours. J’ai souffert, et à mon âge cette médaille n’est pas quelque chose de normal, mais mon amour pour ce sport est trop grand, il est indescriptible.”

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