De Paris à N’Djamena, l'enquête sur l'assassinat d'Outel Bono s'enlise (2/2)
Le 26 août 1973, l’opposant tchadien Outel Bono était assassiné en plein Paris. En dépit de révélations venues du Tchad, puis de l’identification par les enquêteurs d’un suspect, la procédure s’est terminée par un non-lieu en avril 1982. RFI et France 24 ont reconstitué, sur la base d’archives parfois inédites, de témoignages et de travaux de chercheurs le fil de cette affaire. Dans ce deuxième volet nous revenons sur l'enquête et l'entourage proche du médecin tchadien.
Deux coups de feu, une 2CV qui a démarré en trombe… et ce tueur anonyme. Aussitôt après le meurtre, l'un des premiers objectifs des enquêteurs est d'identifier le tireur. Les témoins qui l’ont vu avant et après son passage à l’acte sont rares. Paulette M. une habitante de la rue de la Roquette est entendue le 31 août par les policiers de la brigade criminelle. Lors de son audition elle raconte que le 26 août, elle faisait le ménage, lorsque deux gros bruits résonnent dans la rue : "Je me suis immédiatement replacée à ma fenêtre et j'ai vu un homme monter dans sa 2CV, démarrer très rapidement et emprunter le passage Charles Dallery en sens interdit. Puis j'ai vu plusieurs personnes se diriger vers une DS stationnée un peu plus loin".
Selon l’historien Jean-Pierre Bat, "c’est cet homme, devenu agent du CCER, qui est identifié comme le tueur d’Outel Bono au terme de l’enquête de police". Mais sous quels ordres Bocquel aurait-t-il agit ? Était-ce une opération organisée par Henri Bayonne, mystérieux personnage, qui s’est rapproché d’Outel Bono quelques mois avant sa mort ?
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