Parfois cité pour Matignon, Karim Bouamrane défend la nomination de Lucie Castets

Le maire de Saint-Ouen soutient la nomination de Lucie Castets à Matignon.
THOMAS SAMSON / AFP Le maire de Saint-Ouen soutient la nomination de Lucie Castets à Matignon.

POLITIQUE - Au jeu de Qui est-ce ?, un nom semble s’éloigner. Celui de Karim Bouamrane, encensé par une partie de la presse et de l’aile droite du PS. Depuis qu’Emmanuel Macron continue de chercher son Premier ministre idéal qui ne subirait pas de motion de censure, le maire de Saint-Ouen a fait l’objet de plusieurs portraits laudateurs dans les médias.

À chaque fois, il rappelle que le Nouveau Front populaire, pourtant arrivé en tête des élections législatives, ne pourra pas gouverner seul et adresse de lourds taquets à La France insoumise, qu’il accuse de « communautariser le pays au travers du prisme ethnico-religieux ».

Lucie Castets détaille comment gouverner si elle était finalement nommée Premier ministre

Si bien que certains se sont demandé si ce n’était pas le candidat idoine pour Matignon. Mais dans une interview à La Voix du Nord publiée ce mercredi 21 août, le principal intéressé évacue l’hypothèse. Pire pour les macronistes qui le voyaient en recours possible, il pousse la candidate du Nouveau Front populaire.

 « Quand on est de gauche », explique-t-il, on se doit « de défendre la nomination de notre candidate à Matignon, Lucie Castets ». « Je suis socialiste, j’ai soutenu le NFP et donc je soutiens Lucie Castets. Il n’y a pas de sujet », expose-t-il clairement. À l’en croire, Karim Bouamrane n’a « aucune ambition personnelle », et d’ailleurs, « l’Élysée ne [lui] a rien proposé ».

« Redonner ses lettres de noblesse à la France »

Au même titre que Bernard Cazeneuve, Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand, le nom de Karim Bouamrane a circulé de manière officieuse, sans que la rumeur ne repose sur grand-chose de tangible. « Ma seule préoccupation, c’est de redonner ses lettres de noblesse à la France », poursuit-il, en précisant quand même, à toutes fins utiles, que « si jamais le Président de la République [lui] faisait l’honneur de [lui] proposer Matignon, [il] se retournerai[t] vers sa famille politique ».

Le conditionnel a son importance. Car l’idée n’apparaît pas, de fait, totalement enterrée. « On ne peut accepter cette fonction sans disposer d’une dynamique pour construire un chemin vers les mesures nécessaires en faveur des bas salaires, des services publics, de la santé, du logement et de la sécurité évidemment », estime l’édile audonien.

Le rendez-vous de ce vendredi 23 aoput, au cours duquel Lucie Castets sera reçue à l’Élysée entourée de toutes les composantes du NFP, est décisif. Karim Bouamrane en est convaincu : à l’issue de cet entretien, « un chemin doit sos’ouvrirour améliorer la vie de nos concitoyens ». Avec ou sans lui.

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