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Le pardon de Cuba aux médecins «déserteurs»

Les médecins cubains sont envoyés dans les régions rurales ou les quartiers sensibles où leurs homologues brésiliens refusent d'exercer.

Le régime va autoriser le retour de milliers de professionnels de santé, réfugiés aux Etats-Unis après avoir fui les «pays frères» (Venezuela, Brésil...) où ils avaient été envoyés.

Le vocabulaire officiel parle de «missions sanitaires». Depuis une quinzaine d’années, c’est une des initiatives du régime communiste cubain pour engranger des devises, après l’effondrement du camp soviétique : envoyer des professionnels (médecins, ingénieurs, enseignants, entraîneurs sportifs) travailler dans des pays amis, d’Amérique latine ou d’Afrique, Cuba touchant les salaires et reversant une partie (modeste) aux «missionnaires».

Très vite, des organisations anticastristes basées en Floride ont mis sur pied des filières pour exfiltrer les volontaires, aidés par une législation taillée sur mesure : le Cuban Medical Professional Parole Program (CMPPP), adopté en 2006 sous l’administration de George W. Bush. Ce dispositif accorde aux médecins cubains dissidents la validation de leurs diplômes et leur permet d’exercer aux Etats-Unis.

Des revenus supérieurs à ceux du tourisme

Les médecins cubains en poste à l’étranger seraient autour de 30 000. Et 6 000 environ auraient bénéficié du CMPPP, ce qui se traduit par un manque à gagner considérable pour l’Etat cubain. «Le Brésil [lui] verse chaque mois 2 900 euros par médecin, dont un tiers revient à l’expatrié», nous précisait en juin l’économiste Jérôme Leleu, qui ajoutait : «La première source de devises pour Cuba en 2014 a été l’envoi de médecins, d’enseignants et d’ingénieurs à l’étranger : ces missions ont rapporté 7 milliards de dollars, contre 5 en 2013.» Le prêt de professionnels qualifiés pèse donc davantage que le tourisme dans les finances de l’île.

Censées reposer sur le volontariat, les missions sont dans les faits difficiles à refuser. Un jeune diplômé qui refuse une expatriation de deux ans risque de voir son avancement bloqué. S’il accepte, outre un salaire attractif (près de 1 000 euros mensuels, contre moins de 50 s’il reste (...)

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