Parcoursup en « question » ? François Bayrou suscite des espoirs rapidement douchés par son gouvernement

Ce ministre douche les espoirs que Bayrou (ici le 15 janvier) a suscité sur Parcoursup
BERTRAND GUAY / AFP Ce ministre douche les espoirs que Bayrou (ici le 15 janvier) a suscité sur Parcoursup

POLITIQUE - Erreur d’orientation. Le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste affirme à l’AFP ce mercredi 15 janvier que Parcoursup n’est pas remise en cause mais est amené à évoluer, après que le Premier ministre François Bayrou a semblé critiquer la plateforme la veille lors de sa déclaration de politique générale.

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Interpellé par la députée de la France insoumise Marie Mesmeur, François Bayrou avait affirmé que « Parcoursup est une question ». « Nous avons besoin d’ouvrir les portes, sans doute en inventant la période, l’année d’articulation entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur », avait-il encore expliqué, semblant remettre en cause la plateforme post-bac d’orientation largement décriée.

De quoi susciter quelques menus espoirs chez les contempteurs de ce système, régulièrement accusé, par la gauche et les organisations lycéennes notamment, d’accentuer la sélection et la pression scolaire. Les précisions du ministre de l’Enseignement supérieur risquent de les décevoir.

« Parcoursup est fiable et efficace »

Interrogé par l’AFP sur les propos de François Bayrou à l’Assemblée, qui déclarait également que l’orientation précoce « est une erreur », Philippe Baptiste indique qu’il « faut comprendre les choses de manière très littérale » : « c’est-à-dire que comme toutes les politiques publiques », Parcoursup doit « être questionnée. »

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« Parcoursup aujourd’hui, c’est une plateforme qui est fiable, qui est efficace (...), mais ça ne veut pas dire pour autant qu’elle ne doit pas évoluer, qu’elle ne doit pas bouger. Elle doit prendre en compte les réalités des territoires, intégrer les besoins ou le ressenti aussi des élèves, des familles », poursuit-il, en rappelant que la plateforme, lancée en 2018, a déjà subi « des évolutions considérables depuis 4-5 ans ».

« Je pense que derrière, il y a aussi la question du stress des (...) élèves de terminale pendant cette année d’orientation » dont une part est un peu « inéluctable », estime le ministre car il s’agit d’un « moment de transition majeure entre le monde du lycée et celui de l’enseignement supérieur ». Mais il assure que l’une des « préoccupations essentielles » de l’exécutif est « de réduire tous les stress qui peuvent être générés par l’outil, par le calendrier, etc… On est vraiment dans cette logique ».

La phase d’inscription et de formulation des vœux de formations dans l’enseignement supérieur a débuté ce mercredi, pour les lycéens et étudiants qui veulent se réorienter. Ils ont jusqu’au 13 mars pour formuler dix vœux maximum et finaliser leur dossier jusqu’au 2 avril inclus.

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