Un parchemin de Saint Louis à découvrir à Paris lors des Journées du patrimoine
Mars 1270. Il y a plus de sept siècles et demi, le roi Louis IX confirmait les statuts des Quinze-Vingts. Le souverain, qui restera à la postérité sous le nom de Saint Louis, avait fondé cet hospice parisien juste dix ans plus tôt.
Sis dans un espace s’étendant de l’actuelle place du Palais Royal jusqu’au milieu du jardin des Tuileries, et de la rue Saint-Honoré à l’angle de la rue Saint-Nicaise, cette « maison des pauvres aveugles de Paris » avait pour vocation d’héberger 300 personnes. Elle était organisée en congrégation, à la manière d’un ordre religieux. Ne constituant pas un hôpital, elle était un lieu de vie où les aveugles pouvaient résider avec leur famille, élever leurs enfants et exercer leur travail, peut-on lire sur le site « 15-20 - Hôpital national de la vision ».
Quinze fois vingt personnes
Or au XIIIe siècle, on ne comptait pas comme maintenant, mais par vingtaine (la numération vicésimale). La congrégation ainsi formée était donc de quinze fois vingt membres. D’où ce nom de « Quinze-Vingts ».
Etablissement de bienfaisance, les Quinze-Vingts furent transférés rue de Charenton en 1779, sous Louis XVI, dans l’ancienne caserne des Mousquetaires noirs. « Ce n’est qu’à la fin du 19ème siècle que le docteur Fieuzal y crée une clinique ophtalmologique gratuite avec l’aide de Gambetta. Inaugurée en 1880, elle avait pour vocation de soigner ceux des malvoyants dont la vue n’était pas définitivement compromise. Dans les années qui suivirent, le dévelop...