La “parade” d’un judoka algérien pour boycotter un concurrent israélien : arriver en surpoids
Le site TSA-Tout sur l’Algérie évoque un “coup de théâtre aux JO de Paris 2024”. Mais en est-ce vraiment un ? Dimanche 28 juillet, à la veille du combat qui devait l’opposer à l’Israélien Tohar Butbul, le judoka algérien Messaoud Redouane Dris a été retiré du tableau de la compétition. Engagé dans la catégorie des moins de 73 kilos, il a dépassé ce poids (73,4 kilos) lors de la pesée.
Le fait que l’opposition n’ait pas lieu est tout sauf une surprise. L’Algérie ne reconnaît pas l’État hébreu et reste solidaire de la cause palestinienne. “Le boycott des sportifs d’Israël par les athlètes algériens est devenu la règle ces dernières années dans les compétitions internationales”, explique le média algérois, qui ajoute : “Une énorme pression pesait sur [les épaules de Dris] pour déclarer forfait et ne pas affronter le judoka israélien.”
Lors des Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, son compatriote Fethi Nourine avait refusé d’affronter ce même Tohar Butbul. La Fédération internationale de judo (FIJ) l’avait alors banni des tatamis pour dix ans.
“Il n’avait pas le choix”
Reste que la manière employée par Dris a de quoi étonner. Le quotidien algérien El Watan décrit le natif d’Oran âgé de 22 ans comme un “potentiel médaillable”, plusieurs fois sacré lors des championnats d’Afrique de judo. Pour TSA, conscient que la FIJ “l’attendait sans doute au tournant” et de la lourde sanction à laquelle il s’exposait, Dris a cherché une “parade” pour ne pas affronter l’athlète israélien.
“Dris peut être sanctionné par la FIJ s’il a volontairement renoncé au combat pour des raisons politiques”, remarque le site The Times of Israel. C’est d’ailleurs ce qu’a dénoncé le Comité olympique israélien, condamnant l’attitude du judoka algérien.
“En réalité, Messaoud Redouane Dris n’avait pas le choix”, avance TSA. “S’il [acceptait] d’affronter un Israélien, et au-delà de ses convictions politiques, il perdrait le soutien du public algérien et s’exposerait à une campagne virulente sur les réseaux sociaux.”
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