Papillomavirus : la campagne de vaccination a un succès mitigé un mois après avoir commencé
SANTÉ - Il faudra faire preuve de « ténacité », prévient Aurélien Rousseau. Un mois après le début de la campagne de vaccination contre le papillomavirus, le ministre de la Santé a reconnu que celle-ci était « hétérogène » et que l’objectif fixé d’au moins 30 % des élèves de 5e vaccinés ne sera pas tenu.
Le démarrage de la campagne, promise en début d’année par le président Emmanuel Macron, a été lancé début octobre dans les collèges français. Pour le moment, « on a eu environ 150 000 retours : 50 000 refus et 100 000 acceptations », a indiqué le ministre à l’AFP en marge d’un déplacement dans le nouvel hôpital de l’institut Curie à Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine.
Selon les dernières données de l’Éducation nationale, la France compte quelque 800 000 élèves en 5e (public et privé sous contrat). « C’est une campagne où on aura vacciné, j’espère, 150 000 élèves de 5e » en fin d’année, a poursuivi le ministre. « Si on est à 150 000, c’est autant (de personnes) qui ne développeront pas un cancer de l’utérus, de la vulve, de la gorge », s’est-il félicité.
Prévenir le cancer du col de l’utérus
Si les remontées sont pour le moment « très partielles », elles indiquent que dans certaines régions comme la Bretagne, « ça marche très fort ». Dans d’autres endroits comme en Seine-Saint-Denis, le taux de vaccination varie de « 8 % dans certains collèges à 35 % dans d’autres », a précisé le ministre. Ce sont « plutôt les CSP+ qui répondent favorablement », a-t-il détaillé.
Quant à l’objectif de 30 % d’élèves vaccinés, « je pense qu’on n’y sera pas », a reconnu Aurélien Rousseau. « Certaines personnes nous disent que l’information est trop compliquée, d’autres qu’elle est trop simple. Il faut adapter nos outils ». « C’est un début, il faudra de la ténacité », a-t-il estimé
La campagne de vaccination de collégiens en classe de 5e contre le papillomavirus humain (HPV), à l’origine de nombreux cancers comme celui du col de l’utérus, concerne tous les collèges publics. Seuls les établissements privés volontaires peuvent y participer.
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