Le pape François à Budapest appelle à s'ouvrir aux autres

Sept heures sur les terres de Viktor Orban.

Le pape François a fait étape à Budapest ce dimanche, non pas pour une visite d'Etat mais pour un grand congrès international religieux.

Le chef de l'Eglise catholique a néanmoins rencontré le Premier ministre hongrois ultra-nationaliste.

Deux hommes aux visions diamétralement opposées notamment sur la question des migrants.

Mais selon le communiqué officiel du Vatican, le face à face qualifié de cordial n'a duré que 40 minutes et aucune question qui fâche n'aurait été abordée.

"J_'ai demandé au pape de ne pas laisser périr les chrétiens de Hongrie_", a rapporté de son côté le Premier ministre sur son compte Facebook, où il a également diffusé une photo de sa poignée de main avec le chef des 1,3 milliard de catholiques.

M. Orban, qui se présente comme le rempart numéro un en Europe contre "l'invasion musulmane", a par ailleurs offert à François la copie d'une lettre de 1250 d'un roi hongrois envoyée au pape de l'époque, implorant l'aide de l'Occident contre les guerriers tartares menaçant alors la Hongrie chrétienne.

Loin de la politique, le souverain pontife a fait la joie des milliers de pèlerins venus de tout le pays pour assister à une messe en plein air.

Sur la place des Héros de Budapest, près de 100 000 Hongrois se sont rassemblés .

Dans son homélie, François a évoqué "la menace de l'antisémitisme qui circule encore en Europe et ailleurs", estimant qu'il s'agissait d'"une mèche qui doit être éteinte". La communauté juive de Hongrie est , la plus importante d'Europe centrale avec près de 100 000 membres.

La presse pro-Orban ne l'a pas épargné, le traitant "d'imbécile" en raison de ses appels à l'accueil des réfugiés et parce qu'il fustige le souverainisme.

A ses opposants, le pape argentin répond que l'aide aux exclus est une question éminemment chrétienne.