Le pape au Chili : «Je ne peux m’empêcher de manifester la douleur et la honte face au mal irréparable fait à des enfants»

Le pape François, à Santiago du Chili, pays touché par un vaste scandale sexuel au sein de l'Eglise, en janvier.

François a essayé de calmer les esprits lors de son arrivée, ce mardi, dans un discours au palais de La Moneda à Santiago, après les affaires de pédophilie qui ont secoué l'Eglise chilienne ces dernières années.

Une petite phrase d’à peine une minute, saluée par des applaudissements marqués. Dès son arrivée au Chili, le pape François a voulu apaiser les tensions, déminer le terrain. «Je ne peux m’empêcher de manifester la douleur et la honte face au mal irréparable fait à des enfants par des ministres de l’Eglise», a déclaré le chef des catholiques dans son premier discours au palais de La Moneda, à Santiago, face aux plus hautes autorités du pays. «Il est juste de demander pardon et de soutenir avec force les victimes», a-t-il poursuivi.

Des mots forts, sans doute. Et nécessaires, sûrement. Le Chili a été secoué par de retentissantes affaires de pédophilie touchant des prêtres catholiques, notamment celle qui concerne Fernando Karadima, qui a exercé longtemps dans des quartiers bourgeois de la capitale chilienne. Selon un pointage de l’organisation américaine Bishop Accountability, près de 80 clercs catholiques ont été impliqués ces dernières années, dans des affaires de pédophilie. Même si l’Eglise chilienne a exprimé une demande de pardon en 2011, elle a perdu de son crédit. Ces scandales risquent de mettre à mal un voyage papal que François voulait surtout axer sur la défense des droits des populations autochtones, notamment en Patagonie.

Le jour même de l’arrivée du pape se tenait à Santiago la première rencontre internationale d’associations de victimes de pédophile. Elles ont officiellement annoncé la création d’un réseau qui devrait prendre la forme d’une ONG mondiale, Ending Clerical Abuse. A plusieurs reprises, François a eu des paroles fortes sur ce dossier. Mais les associations attendent encore des engagements concrets, tels que la sanction des évêques qui ont couvert des prêtres pédophiles, ou bien la levée de la prescription dans les cas d’abus (...)

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