Papa Trump engueule Donald, les sauvageons de Kamala, la Big Tech sans les femmes

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Oui… c’est nul. Ignoble, odieux, désespérant. Mais cela marche sans aucun doute : comme Donald Trump pendant son débat catastrophique avec Kamala Harris, son colistier J. D. Vance continue d’accuser en ligne les immigrants haïtiens de Springfield, Ohio, de manger les chats et les chiens de leurs voisins blancs, et aussi les oies sauvages du parc municipal. Selon le Washington Post, qui narre la genèse et le parcours orchestré de cette rumeur raciste vieille d’un an, la campagne de Trump en a tiré des images montrant Trump sauvant des chatons attaqués par des hommes noirs et même des affiches géantes sur les routes d’Arizona vantant le protecteur en chef de nos amies les bêtes.

Cependant, une précision s’impose. Il est peu probable que les trumpistes, dans leur grande majorité, croient eux-mêmes à cette histoire. Depuis 2016 (souvenez-vous des fameux prétendus mexicains violeurs), ses fans se sont surtout délectés de leur propre cruauté, des sanglots de vierges effarouchées des progressistes désarmés devant ce bombardement d’ignominies, et du chaos stérile que provoquent ces horreurs sur les réseaux sociaux. Or les choses ont changé. Les démocrates répliquent maintenant de manière vacharde et inventive, et ont enfin appris, comme Kamala Harris durant le débat, à piquer Donald Trump au vif, au point de lui faire perdre les pédales.

Un exemple ? Je suis tombé sur ce podcast du New Yorker où l’avocat George Conway, cocréateur du Lincoln Project et chef de file des tourmenteurs de Donald, confirme d’abord les profondes insécurités du narcissique candidat républicain et dévoile une arme aussi appropriée que dévastatrice. Avec un sadisme inusité dans le camp prodémocrate, les copains de Conway ont reproduit via l’intelligence artificielle la voix de Fred Trump, père de Donald Trump, fondateur de la dynastie immobilière et figure patriarcale odieuse décédée en 1999, pour lui faire dire post-mortem des tas de choses pas gentilles à son fiston. “Donnie. J’ai toujours su que tu te casserais la figure, assène le papa. Tu as toujours été un idiot, une blague, un mec de seconde zone, et je t’ai tiré d’affaire plus d’une fois. Tu n’as même pas été capable de faire de l’argent avec un casino. J’ai honte que tu portes mon nom. Tout le monde sait pourquoi les femmes te quittent. Tu es chiant, fauché, et je croyais t’avoir dit d’éviter de prendre des kilos.” Trump lit et écoute tout ce qui se rapporte à lui sur Internet. Si ce clip passe sur les réseaux sociaux, il y répondra. Pour son malheur.

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