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Pour Panot, Macron "joue à un jeu extrêmement dangereux avec la démocratie"

Mathilde Panot sur BFMTV-RMC le 28 mars 2023  - BFMTV
Mathilde Panot sur BFMTV-RMC le 28 mars 2023 - BFMTV

"Une diversion grotesque". C'est ainsi que Mathilde Panot répond sur BFMTV-RMC aux différentes déclarations du camp présidentiel, lequel accuse sa formation, La France insoumise, d'avoir une part de responsabilité dans les violences qui ont émaillé la dernière mobilisation contre la réforme des retraites jeudi, et celle à Saint-Soline (Deux-Sèvres) ce week-end.

Pour la cheffe des députés insoumis, l'exécutif et la majorité, "essaye[nt] de changer la discussion dans le pays". L'objectif est "qu'on ne parle plus des retraites, de vie libre que les Français ne veulent pas se faire voler" et "pointer la force politique que nous sommes".

"Délégitimer l'ordre raisonnable"

Depuis plusieurs jours, les élus du parti de Jean-Luc Mélenchon sont régulièrement ciblés par les macronistes. Le président de la République les a pointés du doigt ce lundi lors d'une réunion à l'Élysée avec les responsables de la majorité présidentielle et les ténors du gouvernement, déclarant:

"Il y a un réel projet politique mené par LFI qui tente de délégitimer l'ordre raisonnable, nos institutions, les outils institutionnels".

"Extrêmement dangereux"

Le président peut compter sur ses troupes pour faire passer le message. Ce mardi, Prisca Thévenot, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, a accusé sur France Info les insoumis d'"attis[er] le feu en permanence".

"La France insoumise ne se présente pas comme le premier groupe d'opposition à Emmanuel Macron, mais comme le premier groupe d'opposition à nos institutions", a ajouté la députée des Hauts-de-Seine.

Mathilde Panot a répondu au chef de l'État en lui imputant la responsabilité des tensions actuelles. Pour elle, il "joue à un jeu extrêmement dangereux avec la démocratie".

Dans une allusion à la récente interview télévisée de ce dernier, la députée du Val-de-Marne a fustigé un "président de la République [qui] compare et amalgame les manifestants aux factieux du Capitole". Selon Mathilde Panot, il "délégitime la démocratie et ses oppositions".

Article original publié sur BFMTV.com